Une nouvelle banque islamique, la banque internationale Imaar, au capital de 11 milliards de dollars, devrait commencer ses opérations au quatrième trimestre de cette année, selon le journal saoudien Al-Eqtisadiah, cité par l'agence de presse de l'Organisation de la Conférence islamique INA. L'initiative est de l'entreprise Imaar, basée à Bahreïn, dirigée par Cheikh Saleh Kamel, un homme d'affaires saoudien déjà actif dans le secteur bancaire, avec Al-Baraka, ainsi que dans les médias. La banque Imaar compte rassembler les fonds des investisseurs privés et du secteur public pour que le capital soit porté à 110 milliards de dollars. Cheikh Kamel a indiqué avoir déjà réuni 700 millions de dollars. La création de cette banque accroîtrait les sources d'investissement en Afrique. Tirés par la Banque islamique de développement et les fonds libyens ou émiratis, les investissements des capitaux islamiques en Afrique connaissent un accroissement notable depuis quelques années. Les pays arabes du Golfe, dont les excédents atteignent des records inégalés depuis le début de la flambée pétrolière, se tournent enfin vers d'autres pays arabes. Ils tablent sur une meilleure connaissance du terrain, des produits de qualité et le souci de servir les populations. Les Émiratis se présentent pour leur part en force sur le marché algérien, avec des projets d'investissement sur plusieurs années dans la gestion portuaire, l'agriculture, le tourisme, l'industrie et l'urbanisme. Selon le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, les négociations pour la réalisation de ces projets ont été finalisées et les travaux doivent être lancés très prochainement. Les Émirats occupent déjà le podium des meilleurs investisseurs en 2007. Ils sont décidés à mettre le paquet pour accentuer leur avance.