La plasticulture a pris une importance particulière dans l'agriculture algérienne grâce au type de sols (sableux) et à la disponibilité en eau surtout souterraine, notamment dans les zones sahariennes .Les agriculteurs cultivent, principalement, des solanacées (poivron, tomate) pendant plusieurs années. Quand les problèmes de nématodes, de maladies et de salinisation deviennent contraignants, il suffit d'aplanir le sol à côté et de déplacer, carrément, les chapelles de la serre. Grâce à l'introduction du système d'irrigation au goutte à goutte, les pratiques ont légèrement changé. L'utilisation des engrais est assez importante. Ainsi, pour toute la zone saharienne, depuis les années 1980, deux éléments importants se sont développés et ont pris de l'ampleur à savoir la plasticulture (particulièrement dans la région de Biskra) et l'irrigation sous pivot. Aussi, le Sahel et les zones littorales, grâce à des conditions climatiques très favorables (hiver généralement doux), sont occupées par les cultures maraîchères et plus particulièrement par la plasticulture. A titre d'exemple, on peut citer la région de Tipaza, d'Alger et de Jijel. Au niveau de cette zone agroécologique, toutes les cultures maraîchères sont pratiquées. Le système de production est généralement intensif, l'assolement est triennal, quadriennal et parfois quinquennal. L'utilisation des pesticides et des engrais est relativement importante pour les cultures menées sous serre. Cependant, durant la dernière décennie, la culture sous serre a connu un déclin. Les professionnels ont manifesté leur désintérêt pour cette culture pour des raisons multiples, ayant trait, entre autres, aux difficultés rencontrées en matière d'approvisionnement en semences. Celui-ci dépend, en grande partie du marché extérieur nécessitant la mobilisation de ressources financières très importantes et de plus en plus difficiles à mobiliser, eu égard, à la conjoncture économique actuelle. L'augmentation des prix des facteurs de production sur le marché mondial, conjuguée à une forte dévaluation du dinar ont entraîné une forte hausse des coûts de production et des prix à la consommation. La hausse des prix des facteurs de production et des taux d'intérêts s'est répercutée, négativement, sur la production des fruits et légumes, notamment la plasticulture, où on assiste à un désinvestissement dans ce secteur comme nous le montre le recul des superficies couvertes. Par ailleurs, cette inflation ne permet pas une consommation adéquate des différents intrants nécessaires à l'accroissement de la production. Quoi qu'il en soit, la plasticulture commence à reprendre sa place. Les professionnels semblent avoir pris conscience des enjeux de cette technique . Elle s'avère, en effet, incontournable aujourd'hui si l'on projette, dans un futur proche, d'alimenter, en longueur d'année le marché national en produits maraîchers. Exporter vers les marchés étrangers est aussi envisageable d'autant plus que les facilitations existent en ce qui concerne l'accès au marché européen.