Le potentiel du marché algérien des centres d'appels inshore et offshore est prometteur. Les fournisseurs de logiciels, de matériels et de prestations de services pour ces centres d'appels voient des perspectives inédites s'ouvrir à eux pour les prochaines années. Principal bénéficiaire de ce nouveau marché, l'emploi des jeunes diplômés en Algérie. Quel secteur mieux que les centres d'appels, peut, en effet, offrir aux jeunes des formations concrètes à l'informatique, à la relation clients ; et pour les plus ambitieux, des perspectives de carrières nouvelles. Toutefois, la demande des entreprises en services de télé-conseil demeure timide même si l'entrée tarifaire pour les nouveaux opérateurs est réduite à 10 000 DA depuis 2006. Algérie Télécom, l'opérateur télécom historique, détient le monopole avec le plus important call center du pays. Crée en juillet 2005, il comporte 200 positions (une position équivaut à deux emplois), ventilées sur trois centres régionaux (Alger, Oran, Constantine). Les services proposés sont : le télémarketing, le télé recouvrement et la qualification de fichiers qui consiste à confirmer les données relatives aux clients ainsi que la télévente. L'opérateur offre également des services à des sociétés clientes, a savoir la prise de rendez-vous, l'assistance technique à distance ou la hotline. Le centre d'appel d'Algérie Télécom compte utiliser sa plate-forme nationale pour s'implanter dans chacune des 48 wilayas du pays et faire du service bancaire son premier métier en créant un centre d'appels dans chaque banque.Depuis 2007, les premiers opérateurs privés commençaient à émerger. On citera, Kenza call center qui a obtenu le service de visa du Consulat général de France ; Acces call center spécialisée dans la télévente, campagnes d'information et de promotion et étude de marché ; Aci Net, tourné vers le télémarketing, télévente et étude de marché et Michouar presse et Com consacré à l'assistance juridique, le conseil santé, le guide d'adresses utiles, l'intermédiaire social, le conseil et l'assistance psychologique ainsi que Ie Media Group. L'arrivée en force de ces opérateurs dans le métier de centre d'appels apparaissait, longtemps durant, comme inéluctable pour les autorités du secteur : aisance du pays avec le français, jeunesse et qualification de la ressource humaine, stabilité tardive mais assurée de la bande passante. Malheureusement, cela ne s'est pas passé comme prévue. Le retard à l'allumage accusé sur les autres expériences dans la région s'est creusé et seul un faible coût du personnel qualifié local peut redonner de la compétitivité à un centre d'appel offshore en Algérie. A condition que le coût de la liaison internationale (LLI) cesse de décourager les initiatives. Evalué au Maroc ou en Tunisie à 8000 euros par mois pour 2 Mo de bande passante, il est, avec Algérie Télécom, de 25 000 euros en demi-circuit auquel il faut rajouter la partie de France Télécom. Le Maroc possède plus de 200 centres d'appels qui génèrent 18 000 emplois directs. La Tunisie possède 60 centres d'appels avec 8000 emplois. Le Sénégal, lui, enregistre 40 centres d'appels avec 5000 emplois.