Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem a indiqué jeudi, lors de sonpassage au forum hebdomadaire de Chaîne II de la radio nationale que la promulgation du statut général de la Fonction publique doit être suivie de la mise en œuvre de statuts particuliers pour chaque secteur. "Le statut particulier de chaque secteur exige un peu plus de temps, car n'oublions pas que nous avons 1,4 million de fonctionnaires au sein de la Fonction publique". Il ajoutera néanmoins qu'il va y avoir forcément revalorisation des salaires, notamment, lorsque les statuts particuliers seront négociés et approuvés. Il indiquera également que la nouvelle nationale grille des salaires sera finalisée au courant du deuxième semestre de l'année. Sur un autre plan, plus politique, en rapport avec le mouvement des Aarouch, le chef du gouvernement a mis en lumière toute la vertu du dialogue "c'est une valeur, toute une culture qu'il faut toujours favoriser et mettre en avant. Ce qui a été débattu avec M. Ahmed Ouyahia en tant que chef du gouvernement et qui a fait l'objet d'un accord, nous le respectons : nous honorons les engagements de l'Etat algérien et nous sommes en train de l'honorer". Et de poursuivre "on dialogue sur quoi ? Puisqu'il y a eu déjà un accord. C'est cet accord qu'il faut mettre en œuvre, mais ceci n'empêche pas de favoriser le dialogue et pas seulement avec les Aarouch. Le dialogue est une vertu à laquelle il faut s'accrocher quelque soit l'interlocuteur quant il s'agit de réaliser l'intérêt général", dira-t-il. Evoquant les déséquilibres entre les différentes régions du pays et dont, a fait, état le président de la République, lors de sa récente allocution devant les cadres de la nation, le chef du gouvernement dira que "la planification des programmes n'a pas pris en considération la dimension de développement de chaque wilaya. Aujourd'hui, il s'agit de mettre sur pied une mise à niveau surtout qu'il y a des wilayas qui nécessitent un rattrapage et ce, en plus du programme qui doit profiter à l'ensemble des wilayas. Il y a, en priorité, des wilayas qui méritent d'être aidées pour mettre à niveau leurs infrastructures, leurs potentialités avec celles des autres régions du pays". Il dira que c'est un constat fait par le président de la République qu'on ne peut régler sur un ou deux mois. "C'est un constat qui porte sur une longue période, et c'est à partir de ce constat que le président de la République a interpellé le chef du gouvernement pour se pencher sur ce dossier là et pour corriger les disparités". Pour ce faire, le chef du gouvernement annonce qu'"à partir de mardi prochain, à chaque Conseil du gouvernement, je ferai participer un wali qui présentera la situation de sa wilaya. Et même pour la répartition des projets, chaque wilaya qui est en retard par rapport aux autres bénéficiaires fera l'objet d'une attention particulière. Le premier Conseil du gouvernement accueillera le wali de Chlef". Sur la question de tenir trois échéances électorales en une seule année, M. Belkhadem dira : "Si on doit respecter le calendrier, les élections législatives devraient se tenir à la fin de la présente législature, au mois de mai, et le renouvellement des Assemblées populaires locales au mois d'octobre ; donc, le référendum sur la Constitution, devra intervenir en dehors du mois de mai ou d'octobre, ou, et il faut réfléchir à cela, regrouper des échéances : au lieu d'avoir une urne, on aura deux urnes et deux scrutins qui peuvent être organisés dans le même jour". Il dit que de son avis, personnel, il est pour le regroupement les élections législatives et locales (APN-APC-APW) afin de "faire une seule campagne pour meubler les institutions de l'Etat au niveau national ; une économie ; ça sera pour le budget de l'Etat et une économie d'énergie". Revenant sur le code de la commune et celui de la wilaya, Belkhadem dira que la révision interviendra soit par ordonnance avant la nouvelle législature ou il faut attendre la nouvelle législature à laquelle sera soumise la mouture adoptée par le Conseil des ministres et du gouvernement.