L'Union générale des travailleurs algériens est en passe d'avoir gain de cause sur la question des statuts particuliers. L'UGTA est, en effet, montée au créneau ces dernières semaines, en évoquant des blocages au niveau de la Direction générale de la Fonction publique. Des blocages entraînant des retards dans la mise en œuvre de ces nouveaux statuts sur lesquels repose l'espoir des travailleurs, de voir leurs salaires augmenter substantiellement. Pour la Centrale syndicale, des efforts sont consentis par ces fédérations pour finaliser les nouveaux statuts. Ali Merabet, en charge de ce dossier à l'UGTA, ne s'est pas caché derrière les mots pour accuser la Direction générale de la Fonction publique qui est, selon le syndicaliste, à "l'origine du blocage". Ali Merabet par de 30 statuts qui sont déjà au niveau de cette direction en attendant 14 autres dossiers à soumettre, mais les choses, poursuit-il, n'avancent pas au rythme souhaité. La crainte de l'UGTA est relative à "la prise en charge des dossiers au niveau de la Direction générale de la Fonction publique". Les craintes de l'UGTA ont trouvé écho. Et c'est le chef du gouvernement en personne qui a instruit la Direction générale de la Fonction publique. Abdelaziz Belkhadem "a donné récemment des instructions à la Direction générale de la Fonction publique à l'effet d'accélérer l'examen et la promulgation des statuts particuliers des différents secteurs". C'est ce qu'a déclaré le ministre du Travail et de l'Emploi, lors du dernier jour des travaux de la conférence nationale sur la prise en charge des jeunes. Le ministre a affirmé, à cet effet, que l'application effective de l'augmentation, prévue par la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, reste tributaire de la promulgation du statut particulier de chaque secteur, précisant que plus tôt ces statuts seront promulgués, plus tôt l'augmentation des salaires sera mise en application. Tayeb Louh a tenu à rassurer les travailleurs quant à l'application des augmentations de salaires. "L'augmentation est maintenue pour cette année, et sera appliquée avec effet rétroactif à partir de janvier 2008", a-t-il précisé. Les instructions du chef du gouvernement pourraient ainsi donner un nouveau souffle à ce dossier et pourquoi pas voir cette question définitivement réglée. De son côté, le secrétaire général de l'UGTA a, à maintes reprises, affirmé que son syndicat ne lésinera pas et fera tout pour que les nouveaux statuts voient le jour dans les meilleurs délais. Sur un autre registre, le dossier du projet de code du travail, qui attend d'être finalisé, est également abordé par le ministre du Travail qui a fixé une date pour son examen. Tayeb Louh a affirmé que "le projet de code du travail sera examiné par le ministère et les partenaires sociaux en mars prochain". Le nouveau code prévoit la révision de certains articles, dont ceux ayant trait à la question du licenciement des travailleurs et leur indemnisation ainsi que celui relatif au "contrat de travail" selon le ministre. Pour rappel, Tayeb Louh avait annoncé auparavant que le nouveau code du travail "entrera en vigueur à la fin de l'année 2008".