Des actions soutenues sont déployées par les pouvoirs publics par le biais de l'inspection du travail quant au non-respect de l'âge minimum légal à l'emploi, fixé par la législation algérienne à 16 ans. L'absence de statistiques officielles fiables entourant la problématique, font qu'il est difficile de se faire une idée précise sur son ampleur. Mais trois causes sont avancées : les déperditions scolaires (8,71% en cycle moyen), les horizons plombés même avec un métier et la pauvreté. Ainsi, des centaines d'enfants passent 10 voire 12 heures par jour à exécuter des tâches éreintantes pour gagner l'argent de poche, le pain pour la famille. Ils ont entre 11 et 15 ans et toutes les incertitudes de l'avenir. Ils sont receveurs, serveurs, plongeurs, revendeurs de fruits et légumes, manœuvres, lesquels sont autant de “ créneaux ” que le besoin a systématiquement exploités. Pouvoirs publics et associations sont entrés en scène pour encadrer ces mineurs en difficulté, cherchant à satisfaire des besoins essentiels à leur survie.“ La déperdition scolaire est de ces terreaux dont le travail des enfants se nourrit. Chaque année, des fournées d'élèves du palier primaire et des collégiens sont recalés du système éducatif ”, explique un responsable des scouts qui se sont investis depuis 2005 dans un travail de proximité sociale aux côtés des pouvoirs publics.