Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a annoncé devant les représentants de la communauté algérienne établie à l'étranger la création de 13 champions ou grandes entreprises de développement économique et industriel au lieu des 12 annoncés auparavant dans le cadre de la relance de la production nationale. Le ministre a dressé un schéma sur la politique économique du gouvernement et la stratégie industrielle, notamment, le volontarisme de l'Etat dans la relance de la production nationale, entamée depuis 2006 en se basant sur certains secteurs, dont l'industrie, l'agriculture, la pêche et le tourisme. Dans ce contexte, il s'est engagé directement envers les experts algériens établis à l'étranger afin de les associer à la création de ces grandes entreprises en capitalisant sur leur expérience et leur savoir-faire au lieu de compter sur les bureaux d'études étrangers. Le ministre est allé plus loin en indiquant qu'il annulera l'appel d'offre lancé dans ce cadre si l'expertise algérienne répond positivement à son appel. Le ministre, qui a reconnu les problèmes de l'administration économique, notamment, les douanes, l'administration fiscale, le centre national du registre du commerce, dont certains éléments n'arrivent pas à suivre le changement du système économique, a invité les différentes associations regroupant les experts algériens à s'organiser en société de consulting et discuter au niveau du département de l'industrie des besoins de l'Algérie en matière d'expertise. Cette proposition ou bien cette sollicitation de la part du ministre envers les compétences algériennes établies à l'étranger est intervenue suite aux données fournies par le président de Reage, un réseau regroupant les compétences algériennes installées en France et qui sont au nombre de 7000 adhérents spécialisés dans différents secteurs de recherche, dont 100 experts. M. Fateh Ouzanni a souligné qu'il y a 400 000 à 500 000 cadres algériens résidant à l'étranger qui détiennent des postes clés dans les grandes entreprises et centres de recherche, en particulier en France qui est constitué de 10% de la population issue de l'émigration, un pourcentage qui est amené à atteindre les 15%. Selon le président de Reage, il faut mettre en place un vrai partenariat entre l'Algérie de l'intérieur et celle de l'extérieur pour atteindre cet objectif. Il faut, selon lui, que la démarche soit basée sur des objectifs concrets et précis et des projets à période délimitée. En réponse à l'invitation du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme dans le cadre de la mise en valeur de la destination Algérie avec la contribution de la communauté algérienne établie à l'étranger, il s'est engagé au nom de son association à mettre en place des fonds d'investissement en collaboration avec les autorités algériennes, afin d'arriver à un investissement en Algérie dans le secteur du tourisme. En outre, il a annoncé l'organisation d'un forum économique sur l'Algérie en France, l'année prochaine après celui tenu le 15 mars dernier à Paris. Il y a lieu de souligner que le deuxième et le dernier jour du colloque sur la communauté algérienne établie à l'étranger a été marqué par les différents exposés des représentants des institutions financières, portant sur les différentes réformes engagées, notamment en matière de législation. A ce titre, M. Temmar a rappelé que 20 textes ont été adoptés dans le cadre des réformes.