La Société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et le groupe espagnol, Villar Mir, à travers sa filiale Fertiberia, ont procédé, hier, à la signature d'un accord d'association pour la réalisation d'une usine de production d'ammoniac à Arzew. Cette usine, dont l'investissement s'élève à un milliard de dollars, comptera parmi les plus importantes au monde. Le complexe sera composé d'un module pour la production d'ammoniac anhydre d'une capacité de 3 300t/j, soit 1,1 million de tonnes par an. Il sera alimenté en gaz naturel à hauteur de 1,1 milliard m3/an. L'accord signé hier prévoit la création de deux sociétés conjointes. Une société de production (JVP) et une autre de commercialisation (JVC). Elles seront toutes deux détenues à hauteur de 49% par Sonatrach et de 51% par le groupe espagnol Villar Mir. Sonatrach mise à travers ce partenariat sur l'expertise de son partenaire, leader européen dans les fertilisants. M. Juan Miguel Villar Mir, président du groupe espagnol, a déclaré que l'Algérie est la première priorité de son groupe en matière d'investissements. A ce titre, il a précisé que son groupe, déjà présent en Algérie sur d'autres projets, a toujours eu à profiter d'un climat de travail serein. Le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a, pour sa part, indiqué que ce nouveau contrat est une "nouvelle manifestation de la validité de notre choix stratégique du partenariat comme levier de développement". Ce projet d'Arzew conclue hier, vient s'ajouter aux deux complexes d'ammoniac et d'urée qui ont été lancés cette année. Sonatrach a, pour rappel, déjà procédé à la création de deux sociétés en partenariat dans le domaine de l'ammoniac et de l'urée. La société Sorfert, en partenariat avec l'égyptien Orascom et la société Al Djazairia Al Omania Lilasmida, en partenariat avec l'Omanais Suhail Bahwan (SBGH). Ces deux sociétés ont entamé la réalisation de leurs projets respectifs. Dans une brève allocution, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a précisé que ces trois projets, une fois opérationnels, permettront à l'Algérie de produire 5% de la production mondiale.