Au deuxième jour de la conférence mondiale sur la sécurité alimentaire, les dons commencent à affluer. En effet, la FAO a annoncé, hier mercredi, avoir lancé une "initiative d'urgence" en dégageant 17 millions de dollars pour lutter contre la flambée des prix des denrées de base, dans un communiqué publié en marge du sommet sur la crise alimentaire . " La flambée des prix des denrées alimentaires risque non seulement d'aggraver la situation de 862 millions d'affamés dans le monde, mais aussi de plonger dans la pauvreté extrême et la faim des millions d'autres personnes", a indiqué l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) "Ces fonds serviront à couvrir les besoins immédiats des petits agriculteurs dans certains pays parmi les plus pauvres: il s'agit de semences, d'engrais, d'outils agricoles et d'autres intrants pour assurer le succès des campagnes agricoles en 2009 et stimuler ainsi la production agricole", a précisé l'agence basée à Rome "Mais les pays les plus touchés, plus particulièrement en Afrique, auront besoin de beaucoup plus", a-t-elle souligné, avançant le chiffre de 1,7 milliard de dollars pour les besoins de la relance des systèmes agricoles négligés durant plusieurs décennies Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré qu'"on ne pouvait pas se permettre d'échouer" dans le combat contre la crise alimentaire. "C'est une lutte qu'on ne peut pas se permettre de perdre, la faim créée l'instabilité, et nous devons donc réagir maintenant et tous ensemble", a souligné M. Ban lors d'une conférence de presse, au deuxième jour des débats. Cette question touche tout le monde, des consommateurs aux exploitants agricoles. J'invite les dirigeants à quitter Rome avec un engagement précis, et à l'appliquer avec urgence pour lutter contre la faim en partenariat avec les nations et les organisations de la société civile "Il faut s'occuper des causes du problème" et il faut que "le système commercial international fonctionne de façon efficace pour que plus de denrées soient mises sur le marché et à des prix raisonnables", a résumé Ban Ki-moon " Il faut s'occuper tout particulièrement de fournir de la nourriture aux femmes et aux enfants, et faire en sorte que les récoltes soient meilleures dans les années à venir", a-t-il ajouté Il a affirmé, par ailleurs, qu'il fallait entre 15 et 20 milliards de dollars annuels pour relancer la production alimentaire mondiale et lutter contre la faim. Le secrétaire général de l'ONU a estimé que l'argent devrait venir des pays touchés. Le Programme alimentaire mondial a déjà annoncé 1,2 milliard de dollars de dons supplémentaires, tandis que la Banque islamique de développement va verser 1,5 milliard de dollars à la FAO. Le président de la Banque mondiale a, lui, appelé à la levée des restrictions commerciales aux exportations.