Après une interruption momentanée, l'exportation des déchets ferreux et non ferreux vient d'être relancée par les pouvoirs publics et ce sur la base d'un nouveau dispositif législatif. Ce créneau représente 25 % du total des exportations hors hydrocarbures de l'Algérie, ce qui est assimilé à plus de 300 millions de dollars. Dans ce domaine, le DG d'Algex, M. Mohamed Bénini, souligne que toute l'attention est accordée aux produits à valeur ajoutée. Les déchets ferreux et non ferreux sont les fruits d'un abattage qui crée de l'emploi mais pas considérablement puisqu'il ne s'agit pas de manufacture. Ainsi, la cessation de l'exportation de ces produits, et qui a duré quelques mois, a permis aux pouvoirs publics de mettre de l'ordre dans cette activité, à discipliner les opérations en faisant notamment le tri et le contrôle nécessaire des produits, la définition des missions des services économiques, notamment l'administration des douanes, les banques, les impôts et le ministère du Commerce concernant la transparence des activités. Selon M. Bénini, toutes les contraintes qui existaient à l'exportation par le passé ont été levées.En matière d'exportation, le DG d'Algex signale qu'un certain nombre d'actions est engagé. "Au niveau d'Algex, nous avons facilité et encouragé la création d'un consortium pour l'exportation des produits agricoles et agroalimentaires et qui sera opérationnel les prochaines semaines et débutera avec des exportations vers l'Europe. Nous avons également un certain nombre d'avantages tarifaires que nous exploiterons. La production agricole est en constante augmentation, elle est un peu même contrainte par le circuit de distribution qui n'est pas favorable à l'augmentation de la production et du volume, l'exportation sera de nature à dynamiser aussi bien nos recettes devises que la qualité et les volumes de production pour la consommation locale". Il précise qu'il est tôt de parler de la régression de la production agricole même si par instant un produit manque sur le marché, "mais notre production est en évolution constante, et les plantations dans le cadre du PNDA arrivent constamment sur le marché chaque année. C'est donc, le moment d'améliorer notre qualité de production". Il affirme que le pays a beaucoup plus de moyens d'exporter des produits frais et conditionnés agricoles.Le niveau des exportations de l'Algérie n'excède pas l'enveloppe de 1,4 milliard de dollars. Un montant tout à fait moyen et qui fait dire à M. Bénini : "Visiblement nous ne sommes pas préparés pour placer de manière significative nos produits (industriels, manufacturiers) et pourtant nous avons un potentiel minier de produits (liége, cuir, textile), une expérience dans la mécanique et la métallurgie, tout cela ne nous a pas encore permis d'envisager l'exportation pour des raisons historiques (secteur public, économie autocentrée etc.) des dogmes sur lesquels était construite l'économie nationale". Il faut, aujourd'hui, changé les réflexes des entreprises, de l'administration économique. "Il faut absolument une vision globale en terme de stratégie industrielle fondée sur des avantages comparatifs, les avantages compétitifs". Il affirme que le véritable défi, c'est la création d'emplois. Il faut, d'après lui, faire davantage notamment en terme de mise à niveau à l'export. "Toutes les entreprises algériennes doivent connaître une mise à niveau à l'export y compris celles qui n'ont jamais envisagé l'exportation. Et dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne et l'adhésion à l'OMC (Organisation mondiale du commerce), il faut absolument qu'on prenne conscience que les entreprises qui n'ont pas de vision à l'exportation sont appelées à disparaître. Il faut se mettre absolument au niveau international en étant capable soit d'exporter soit d'affronter la concurrence étrangère sur son propre marché".