La dette publique de diverses institutions en Algérie a baissé depuis juin 2007 de 40 % , c'est ce qu'a annoncé le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge du colloque international de la gestion immobilière Le ministre a indiqué que la dette publique interne en Algérie a enregistré une baisse atteignant en mai dernier les 1 000 milliards de DA alors qu'en juin 2007 elle était de 1 700 milliards de DA. Récemment, le directeur général du Trésor, M. Hadji Baba Ami, avait annoncé la décision du gouvernement de diminuer d'une manière importante la dette interne. Le directeur général du Trésor avait indiqué que cette dette allait baisser d'environ 600 milliards de dinars, essentiellement des avances de la Banque d'Algérie, qui ont permis le remboursement de la dette extérieure. L'objectif est de ramener la dette à hauteur de 15% du produit intérieur brut. Pour l'essentiel, la dette interne est composée, de la dette courante (bons du Trésor) et des dettes dites d'assainissement. Le directeur du Trésor, pour relativiser le montant de la dette interne, fait le parallèle avec les critères de Maastricht, dits "critères de convergence", qui imposent aux pays de la zone euro ainsi qu'à leurs prétendants une discipline budgétaire contraignante, dont un plafonnement de la dette publique à 60% du PIB. Actuellement, la dette interne de l'Algérie ne représente que 21% du PIB. Ce ratio était de 32,6% en 1999. A fin 2008, la dette interne sera ramenée à environ 700 milliards de dinars. L'Etat disposera d'une très grande marge de manœuvre en termes de dépenses publiques qu'il pourra maintenir à un niveau élevé sans risque de déséquilibre sur les finances publiques. Cette marge de manœuvre lui permettra d'assurer l'exécution et la réalisation des programmes d'équipements nécessaires déjà lancés. Rappelons que la dette interne résulte des prélèvements sur le marché primaire (titres du Trésor) qui ont été limités, et des souscriptions du Trésor sur formulaires, interdits dorénavant. Elle résulte également des opérations d'assainissement, transformation des créances envers les banques en créances envers le Trésor, des avances sur la Banque d'Algérie dont 8 milliards seront remboursés chaque année, et des 619 milliards de dinars prêtés par la Banque d'Algérie pour le remboursement de la dette extérieure. La politique budgétaire est guidée par le principe de "limiter au maximum l'endettement ". Avec les 500 milliards de dinars que le Trésor prévoit de rembourser en 2008, cette dette devrait baisser dans les deux prochaines années à 700 milliards de dinars, voire moins. Les dépenses resteront soutenables à l'horizon 2009. La politique budgétaire est conçue et visible à moyen terme, en l'absence d'une prévisibilité exacte du prix du pétrole. Cependant, même avec un budget 2008 déficitaire, les dépenses sont soutenables à l'horizon 2009.