C'est à l'occasion du briefing hebdomadaire de l'exécutif présidé par le wali d'Oran que les responsables du secteur de l'hydraulique ont indiqué que le volume des barrages alimentant la wilaya d'Oran a connu "une baisse". A ce titre, ces ouvrages n'enregistrent aujourd'hui qu'un taux de remplissage minimal de leur capacité théorique, en raison de la sécheresse qui sévit dans la région, ont précisé les mêmes sources. Cette situation s'est répercutée négativement sur les transferts du barrage de Gargar vers la wilaya d'Oran, réduits de 90 000 à 40 000 m3 quotidiens, conformément à une décision du ministère des Ressources en eau qui vise à assurer l'approvisionnement de cette collectivité jusqu'à la prochaine saison estivale. Le volume global des apports fournis à la wilaya d'Oran par les barrages de Gargar et Beni Bahdel ainsi que les stations de dessalement d'eau de mer d'Arzew, de Bousfer et de la Plage des Dunes ont chuté à 155 000 m3 quotidiens alors que la demande reste plafonnée à 350 000 m3 dont 50 000 m3 pour les besoins de l'industrie, ce qui représente un déficit de près de 195 000 m3 quotidiens, apprend-on à cette occasion. "Le programme d'alimentation en eau potable qui avait enregistré un niveau appréciable depuis le début de l'année précédente a connu un changement au mois de novembre écoulé en raison de la faible pluviosité relevée dans la région", a indiqué le directeur de l'Algérienne des eaux. Actuellement, certains quartiers de la capitale de l'Ouest sont alimentés un jour sur deux alors que les autres communes de la wilaya sont astreintes à une alimentation une fois tous les 4 ou 5 jours, a précisé la même source. Concernant les programmes destinés à améliorer cette situation et concrétisés en 2006, le directeur de l'hydraulique a annoncé la réalisation de 750 mètres linéaires pour la réhabilitation des forages, ce qui représente la récupération d'un volume de près de 10 627 m3 quotidiens d'eau qui étaient perdus en raison des fuites, la construction de 4 réservoirs d'une capacité de 5 000 m3 chacun et la rénovation des conduites du réseau d'alimentation. Pour prévenir tous risques de déperdition d'eau, le wali d'Oran a insisté sur la finalisation des opérations de réhabilitation du réseau d'alimentation en eau potable notamment celui de la ville, actuellement dans un état vétuste. Il a appelé les présidents des assemblées communales et les responsables de l'Algérienne des eaux à procéder au recensement et à la classification des colporteurs d'eau pour connaître leurs sources d'approvisionnement et vérifier la conformité de leur activité avec les normes d'hygiène en vigueur, note-t-on. Actuellement, les colporteurs d'eau sont soumis à une autorisation de vente délivrée par les services communaux et visée par les services de la police.