La direction de l'hydraulique d'Oran vient de faire une demande au comité interministériel pour lui accorder un apport supplémentaire de ressources en eau de l'ordre de 151 000 m3/j. En effet, si les besoins de la wilaya d'Oran sont estimés à 300 000 m3/j, un déficit de 174 000 m3/j pénalise encore les citoyens d'Oran. Cet apport supplémentaire devrait permettre de passer à une plage horaire d'alimentation en eau d'un jour sur deux pour des localités qui, aujourd'hui, ne sont alimentées qu'un jour sur trois. La forte et exceptionnelle pluviosité enregistrée dans la région ouest, notamment au niveau des différents barrages alimentant la wilaya d'Oran, laisse supposer que cet apport supplémentaire ne posera pas de problème. En effet, la direction de l'hydraulique vient de rappeler que le taux de remplissage des barrages est exceptionnel, une situation que la région n'avait pas connue depuis 30 ans. Ainsi, nous apprenons que le taux de remplissage du barrage Beni Bahdel est de 100%, Si Abdeli 54%, Gargar 98% et Boughrara 80%. Mais il est un phénomène qui s'est en même temps accru, c'est celui de l'envasement de ces barrages et qui doit être pris en compte pour l'exploitation des ressources. Par ailleurs, la wilaya d'Oran peut encore compter sur la mobilisation de ressources non conventionnelles et locales. Comme les 52 forages effectués, les 55 stations de pompage, la station de dessalement d'El-Karma et celle de Bousfer. Les perspectives, ce sont aussi la mise en service future du MAO qui permettra un apport supplémentaire encore de 420 000 m3/j rien que pour Oran. Ainsi, la wilaya d'Oran se voit encore et toujours très dépendante des transferts régionaux pour satisfaire ses besoins en AEP. La Seor chargée de la gestion de l'eau de la ville d'Oran et qui a délégué cette gestion à la société espagnole Agbar avait donné la priorité dans son plan d'action 2008 à certaines opérations, comme la sectorisation du réseau d'AEP, la détection des fuites, la réhabilitation et rénovation du réseau, le remplacement des compteurs, etc., qui ont nécessité un investissement de 8 milliards de DA, sans oublier la formation du personnel. Par les chiffres, l'on citera les 470 km de réseaux à rénover, les 10 km de conduite à réaliser ainsi que les 10 réservoirs à installer. D'ailleurs, la Seor a enregistré durant l'année quelque 1 200 incidents sur le réseau. Depuis le début de l'année, ce sont 27 détections de fuite qui ont été signalées. Pour le secteur de l'hydraulique à Oran, ce sont, au titre de l'année 2008, 4 milliards de DA qui ont été consommés pour diverses opérations sur un total de 6 milliards. DJAMILA L.