Une délégation du Cnes, conduite par son président-Mohamed-Séghir Babès, a participé aux travaux de l'assemblée générale de l'Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS) qui vient de tenir ses assises à Rome, sous la présidence brésilienne. En plus des questions statutaires usuelles qui lui sont propres comme organisation, l'assemblée générale a eu à s'attarder sur le thème principal de la rencontre et qui porte sur le "Développement avec équité et responsabilité environnementale". A cet égard, un groupe de travail, a été constitué à cet effet, composé du Comité économique et social européen (CESE), de l'Union des conseils économiques et sociaux d'Afrique (UCESA) ainsi que des Conseils économiques et sociaux de l'Algérie, du Brésil, de la Chine et de l'Italie. Intervenant en plénière dans le cadre des débats, le président du Cnes s'est félicité du consensus autour des principales pistes d'entame du travail de réflexion autour de ce thème, essentiellement bâti sur la problématique du développement et les questions de sécurité alimentaire et de travail décent qui lui sont rattachées, la question énergétique et l'environnement dans l'ensemble de leurs déterminants et corrélats, le réchauffement climatique et la prise en charge des coûts qui y sont associés, les transferts de technologie et l'accès des plus pauvres à ces savoirs et savoir-faire, la nécessité de nouvelles réglementations internationales. A ce stade, néanmoins, et au titre des orientations devant guider le groupe des rédacteurs du futur rapport final, le président de l'institution consultative nationale a tenu à faire observer que les ingrédients cumulés de crise environnementale affectant la planète depuis déjà trois bonnes décennies, se conjugue aujourd'hui à une crise énergétique de grande intensité et à une crise alimentaire sans précédent, dont les tout récents éléments d'alerte renseignent suffisamment sur le haut degré de dommageabilité qui guette des pans entiers de l'humanité, en particulier dans ses déclinaisons populationnelles régionales et continentales parmi les plus vulnérables, le tout témoignant d'un délitement sans précédent des systèmes de régulation qui soutiennent l'architecture de la mondialisation. Par ailleurs, le président du Cnes a souligné, aux deux initiatives majeures que sont le NEPAD et le MAEP, que l'Afrique s'est déjà prépositionnée pour accompagner l'écheveau des mutations ainsi souhaitées, en cristallisant en des cadres institutionnels appropriés et en des plateformes opérationnelles concrètes ses légitimes aspirations à une croissance économique durable conjuguée à une bonne tenue de ses systèmes de gouvernance à partir des fondamentaux incoercibles que sont le respect des droits de l'homme, la démocratie politique et la justice sociale. Mohamed-Séghir Babès a porté à l'attention de l'assemblée générale que le cadre référentiel pour la mise en place d'un Institut du développement humain durable dédié à l'Afrique (IRADDA-UNU), négocié par le Cnes sur la base des recommandations de principe issues de la table ronde OMD d'Alger de novembre 2005, a été officiellement endossé par le dernier Conseil de l'UNU en décembre 2007 en la forme et statut de composante à part entière de l'Université des Nations unies, en même temps que le projet l'accompagnant de création d'un Observatoire africain de suivi d'évaluation des OMD, et dont les sièges ont été tous deux fixés à Alger.