Le siège permanent de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (UCESA) a été inauguré, jeudi, à Alger, par le président de cette institution continentale, Michel Kamano, en présence du président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès, ainsi que des présidents et représentants des CES des pays membres de cette organisation africaine. A l'issue de la cérémonie d'inauguration du siège, sis à Birkhadem, M. Kamano a salué "l'engagement du gouvernement algérien en faveur du rapprochement des pays africains", soulignant que l'Algérie "a encore donné la preuve de son panafricanisme en mettant un siège à la disposition de l'UCESA". Il a soutenu que cette institution africaine s'attellera à mettre en œuvre une dynamique en vue d'une implication effective des conseils économiques et sociaux dans le processus d'intégration africaine. Le président de l'UCESA a relevé, par ailleurs, la nécessité de favoriser le dialogue au sein de l'union et entre les acteurs de la vie économique et sociale de leur pays afin d'échanger des réflexions pour "pouvoir conseiller les décideurs dans nos pays", a-t-il dit. Réitérant l'engagement de cette union continentale à soutenir les efforts des pays africains dans leurs priorités du développement social et économique, M. Kamano a souligné le rôle important de l'UCESA pour accompagner les gouvernements africains sur le plan politique, économique et social. Pour sa part, M. Babès a réaffirmé l'engagement de l'Etat algérien pour le renforcement des relations entre pays africains et l'impulsion d'une nouvelle dynamique à l'UCESA. Il a affirmé, dans ce contexte, l'attachement de l'union à œuvrer pour la constitution d'entités économiques et sociales viables dans les autres pays africains pour faire de l'UCESA "une union continentale forte". Par la suite, et après avoir inauguré le nouveau siège de l'UCESA, l'Assemblée générale de l'Union des CES africains et institutions similaires (UCESA), a tenu, toujours dans la journée de jeudi au Palais des nations (Club des Pins), une journée sur les éléments fondamentaux moteurs de la bonne gouvernance en Afrique, la croissance et la prospérité sociale, à l'ombre d'institutions et organisations non gouvernementales, notamment les CES. La communication du président du CES du Burkina-Faso, M. Thomas Sanon, a été particulièrement orientée vers le rôle, le fonctionnement et l'organisation des CES en Afrique comme instrument de bonne gouvernance, de partage de la responsabilité dans la conduite d'un programme économique et social. Pour lui, il est indéniable que ''cet instrument permet de mettre en place des mécanismes citoyens, indépendants, pour renforcer autant la bonne gestion de programmes économiques et sociaux, mais également les adapter à une politique sociale qui s'intègre dans un schéma de développement global mis en place par les institutions nationales ou politiques''. Il est à rappeler que les travaux de la première journée ont été notamment marqués par un appel pressant pour l'augmentation du nombre de CES en Afrique, et l'intégration également des pays africains anglophones et lusophones. En outre, les présidents des CES présents ainsi que l'ensemble de leurs délégations respectives expriment leur profonde satisfaction pour le succès de leur rencontre, tant sur le plan organisationnel que des résultats, et renouvellent leur profonde gratitude, en particulier, au Cnes d'Algérie et à son président, M. Mohamed Seghir Babes, pour leur contribution décisive à la réussite de leurs travaux.