Le neuvième rapport annuel du Conseil national économique et social (CNES) sur le développement humain en Algérie sera présenté à la presse “dans deux, trois semaines au maximum”, a indiqué, jeudi à Alger, M. Mohamed-Seghir Babès, le président du CNES. M. Babès précisera, dans un entretien accordé à l'APS, que son institution s'est fixé "une feuille de route absolument inédite qui consiste à s'approprier quatre réflexions transversales, dédiées au développement humain, à la lutte contre la pauvreté, aux libertés économiques et à la gouvernance", précisant qu'"il doit en résulter quatre rapports qui vont devenir annuels et constituer l'apanage et la marque de notre institution". Des rapports qui seront, selon les termes de M. Babès, "conformes aux standards internationaux, puisque c'est le PNUD qui a le privilège, comme instance exécutive des Nations unies, de conduire cet exercice à l'échelle mondiale". Le président du CNES a également fait savoir qu'un séminaire méthodologique, qui "verra la participation d'une délégation de la BM, conduite par le Pr. Daniel Kauffman, mondialement connu pour avoir été l'un des fondateurs du paradigme de l'index des libertés économiques et plus généralement de la gouvernance", sera organisé pour étudier le rapport sur la pauvreté, que le CNES a élaboré avec le PNUD et la Banque mondiale (BM) et de celui sur les libertés économiques et la gouvernance. M. Babès a affirmé, par ailleurs, qu'au plus haut niveau de l'Etat, la volonté politique est là pour accompagner et soutenir cet effort. Le CNES qui est une institution consultative où sont assis côte à côte les pouvoirs publics, les ONG, les parties prenantes patronales et syndicales et des personnalités indépendantes, "n'a rien à voir avec aucune espèce de jugement de valeur", ajoutant "il y a eu des acquis, il s'agit de les consacrer, de les consolider et de les développer", a-t-il dit. M. Babès estime que "tous les pays du monde ne peuvent pas être insensibles au regard extérieur posé sur leur système de gouvernance et l'Algérie est soumise au regard méticuleux, circonspect et attentif d'une série d'institutions, d'observatoires, d'agences spécialisées des Nations unies, d'ONG internationales qui publient des rapports sur notre pays", a-t-il encore expliqué, estimant que " peu importe que le spectre indiciel qui résultera (des rapports du CNES), va déclasser ou surclasser l'Algérie par rapport aux autres pays du monde ". En somme, le rapport du CNES constituera une démarche qui lui donnera " dorénavant la prétention irrécusable, qui est de dire que les prochains rapports que nous élaborons sont des rapports conformes aux standards internationaux, (...) et c'est là que réside la difficulté de l'exercice ", a rassuré, M. Babès, pour qui, le CNES fournira "un travail de proximité extrêmement exigeant (...) dans une perspective respectueuse de notre souveraineté et qui interpelle tous ceux qui sont en train de nous regarder, toutes les institutions, tous les observatoires et les ONG internationales". Il appellera, enfin, les partenaires étrangers à aider le CNES à concevoir ses protocoles de calcul des différents indicateurs interrogeant tous les registres de la gouvernance et nous voulons le conformer aux standards universels convenus.