Le processus de privatisation engagé en Algérie, constitue le point de démarrage de la production et le maintien en vie des entreprises, a assuré hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, M. Hamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. " La privatisation a vraiment démarré en 2005 de manière professionnelle et systématique. Malheureusement en 2007, il y a eu un ralentissement, qui est dû à l'agenda du gouvernement qui était extrêmement chargé. Néanmoins une reprise a été possible grâce notamment à la mise en place du système de privatisation ". Il précise que ce système peut être " labellisé " au plan international. " Nous avons un excellent processus de privatisation ", affirme encore le ministre. M. Temmar explique qu' " aujourd'hui, il y a toute une transformation du secteur public, nous mettons en place un programme de privatisation. Nous sommes en train de l'établir et il sera très probablement proposé au gouvernement dès la semaine prochaine ". Au regard des déclarations de M. Temmar, on relèvera que l'Algérie s'est engagée résolument dans un ambitieux programme de privatisation de ses entreprises publiques. Cette démarche relève de la volonté du gouvernement afin de rétablir les équilibres au sein de l'économie qui a été, durant quelques années, marquée par son caractère disproportionnel, basée surtout sur les produits tirés de la rente des hydrocarbures et de leurs dérivés. L'objectif définit par M. Temmar, est de réussir le passage délicat d'une économie de rente à une économie de marché dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle. L'Algérie, qui figure dans la liste des pays en voie de développement, a rejoint les rangs du PAS (Programme d'ajustement structurel) orchestré principalement par les instituions financières internationales, un choix qui a permis au pays d'opérer un retour fulgurant et en force sur la scène internationale. Pour le département de l'industrie et de la promotion des investissements, la privatisation constitue la pierre angulaire d'un programme plus vaste de restructuration de l'économie nationale. Selon le ministre du secteur, la stratégie adoptée consiste à limiter le domaine des privatisations par une définition des secteurs concernés et procéder ensuite selon une méthode graduelle, en tenant compte du cadre juridique et institutionnel des privatisations qui est fixé par des textes législatifs. Pour un certain nombre d'observateurs économiques ayant suivi cette démarche, le processus de privatisation des entreprises publiques algériennes s'avère " long et difficile ". " L'Algérie rencontre les mêmes obstacles que les autres pays en voie de développement dans la réalisation de leur programme de privatisation et le bilan est faible ". C'est pourquoi à partir de 2005, le gouvernement a insufflé un nouvel élan à ce processus sous les directives du président de la République, M. Abdelaziz Boutéflika par l'apport de modifications de procédures afin d'accélérer ce mouvement. Ainsi, les modalités de ce processus de privatisation ont été déterminées dans la finalité de répondre aux questions des investisseurs, partant du fait que le climat des affaires est des plus propices en Algérie. Cette disponibilité découle de la mise en place d'un contexte économique propice à l'investissement, reposant en grande partie sur la refonte de tout le modèle économique. Un des principaux défis du développement contenu dans le programme présidentiel. Forte d'une stabilité politique et économique sans précédent, l'Algérie est désormais confrontée à de nouveaux défis afin de pérenniser son développement. Ces défis indispensables au développement du pays, touchent, selon nombre d'analytses économiques à la mise en place d'un environnement politique, social et économique, propice à la croissance, à la cohésion sociale, à la stabilité, et à la réduction de la pauvreté ; l'Algérie devra également minimiser sa forte dépendance économique vis-à-vis des exportations pétrolières et sa forte vulnérabilité à la volatilité des prix pétroliers, mettre en place un climat d'affaires propice au développement des activités productives, et notamment à l'investissement privé (étranger et national), améliorer l'efficacité de la fourniture des services de base (respect de la primauté du droit, éducation, santé, protection sociale, logement, AEP, et assainissement) afin d'accroître l'efficacité économique et atteindre les Objectifs du développement du Millénaire. B. Chellali