Lors d'un point de presse tenu samedi à Alger, le président du groupe Banque Populaire et président du directoire de Natixis, Philippe Dupont, et le président de la Coface, François David, qui effectuent actuellement une visite à Alger qui les mènera également à Oran pour rencontrer les chefs d'entreprises de la région), ont souhaité renforcer la coopération avec les entreprises algériennes et introduire de nouveaux produits bancaires pour le développement des PME. Dans son allocution, M. Dupont a indiqué que son groupe, spécialisé, entre autres, dans le financement des PME, entend mettre en Algérie, à travers ses agences bancaires de Natixis-Banque Populaire, ''un système de banque de proximité avec les entreprises algériennes'' à l'instar de ses agences en France. Il ajoute que grâce aux outils Coface, l'exportateur algérien assuré à la Cagex dispose exactement des mêmes outils d'analyse et de garantie du risque sur ses clients à l'étranger que s'il était un exportateur français ou allemand client de la Coface. Evoquant l'installation d'une représentation de Coface en Algérie en octobre 2006 à travers la société de services ''Coface Algérie Services'' (CALS), M. David a indiqué que l'offre d'assurance crédit domestique qu'elle développe avec la Cagex renforce l'attractivité de l'Algérie pour les entreprises qui veulent y investir. Il a également considéré que l'Algérie a ''un gros potentiel de développement'' en rappelant que selon une notation de court terme en sept échelles de risques, de A à D, l'Algérie est classée en A4. Evoquant les critères de ces bonnes notations du risque-Algérie dans la prise de décision d'un investisseur alors que les investissements français sont encore en deçà du potentiel de développement en Algérie, M. David a répondu que cette catégorie de notation est en réalité une notation à court terme du risque d'un pays et qui constitue, donc, une référence pour les exportateurs français. De par la nature de leurs activités, les investisseurs potentiels, a-t-il ajouté, se réfèrent plutôt aux notations à moyen et long termes. Le président de la Coface a indiqué, toutefois, que dans le cadre des échanges internationaux, il a constaté que les entreprises étrangères sont en train de passer de l'exportation à l'investissement en Algérie. Selon les chiffres qu'il a avancés, l'année 2006 a connu une très forte hausse des investissements français en Algérie qui sont passés de 140 millions d'euros en 2005 à 294 millions d'euros en 2006, soit une augmentation de 111% sur un an. Evoquant les nouvelles activités financières que la Coface entend introduire en Algérie, M. David a avancé que son organisme a l'ambition d'aider au financement des entreprises algériennes par l'affacturage et le crédit bancaire. M. David a indiqué, par ailleurs, que pour la première fois à l'échelle maghrébine, la Coface va organiser en 2008 à Alger une rencontre internationale sur le risque-pays.