Invité, hier, à la Chaîne II de la Radio nationale, M Saïd Si-Ammour, président-directeur général de l'"Endimed" Entreprise nationale de distribution détail des médicaments, a déclaré que la vente des pharmacies de l'Etat, au profit des jeunes diplômés en pharmacie, a repris pour cette année avec une proposition de 230 pharmacies à la privatisation. L'ouverture des plis, a affirmé le responsable, a enregistré 77 offres qui sont actuellement en phase d'étude des dossiers. Cette démarche, a poursuivi l'orateur, entre dans le cadre de la continuité et la finalisation du programme national de privatisation, démarré, ajoute t-il, lors de la création de l'Endimed le 24 septembre 1997. Effectivement, deux grands objectifs ont été tracés lors de la création de cette entreprise. Le premier, a indiqué M. Si-Ammour, concerne la distribution de médicaments, le second, concerne le lancement et l'achèvement du programme de privatisation au profit des pharmaciens diplômés. Ce processus concerne dans sa globalité la privatisation de 1 246 pharmacies appartenant à l'Etat. Depuis le commencement de cette démarche en 1998, près de 200 pharmacies ont été complètement privatisées. Au cours de la période allant de 1998 jusqu'en 2003, l'Endimed a réussi à privatiser 150 pharmacies. Après cette date et jusqu'en 2006, ce processus a connu une période d'arrêt, aucune pharmacie n'y a été privatisée faute de l'absence des actes de propriétés de ces dernières ce qui a causé un énorme retard dans la poursuite de la démarche de privatisation. Durant l'année 2006, le processus redéclenché avec la privatisation de 45 pharmacies. Actuellement, 230 sont disposées à être privatisées avec le lancement récent des offres d'appel concernant leur vente, dont 77 offres ont été enregistrées jusqu'à présent. Concernant les difficultés rencontrées lors de la mise en marche de ce processus, le responsable a cité trois grands problèmes, à savoir, la difficulté d'obtenir les titres de propriété de la part des Domaines, vu que l'Etat, au temps de la planification, n'a pas doté ces pharmacies d'actes de propriété. Les autres difficultés concernent les lourdeurs des conditions de vente qui exigent des offrants d'avoir au minimum un apport personnel de 20%, ce qui est une somme inabordable pour un jeune diplômé, tout en sachant qu'une pharmacie coûte en moyen 8 millions de dinars, soit un apport personnel de 1,6 million de dinars, ajoute le responsable. Enfin, M. Si-Ammour a évoqué le problème des pharmacies dont, leur vente s'annonce, dans la plupart des cas, difficile vue impossible, à cause de leur emplacement, jugée non rentable et isolée. Le nombre de ces pharmacies est estimé à 330 établissements qui restent jusqu'à nouvel ordre propriété de l'Etat. S'agissant des apports de cette privatisation, M. Si-Ammour a annoncé qu'en moyenne la vente d'une pharmacie rapporte 8 millions de dinars. Ces apports sont versés automatiquement dans un compte spécial du trésor au profit du gouvernement. En évoquant la question des salariés qui risquent de perdre leur emploi, M. Si-Ammour a assuré que l'Endimed a pris en considération le cas de ces employés en introduisant dans le cahier de charges l'option de la reprise des salariés qui eentre dans le barème de notification dans l'étude des dossiers. Rappelons que la masse salariale de l'entreprise est estimé à 350 pharmaciens diplômés et 2500 travailleurs.