Mesure n Le maintien en activité des officines déficitaires gérées par Endimed a pour objectif d?assurer la disponibilité des médicaments aux quatre coins du pays. Les officines publiques, situées dans les villages et autres douars enclavés, ne seront pas privatisées dans l?immédiat. C?est ce qu?a indiqué, hier, lundi, Saïd Si Ammour, président-directeur général de l?Entreprise nationale de distribution au détail des médicaments (Endimed), sur les ondes de la Chaîne II. Il a également souligné que les pharmacies situées à l?intérieur des hôpitaux et des aéroports ne sont nullement concernées par l?opération de privatisation des quelque 1 200 agences pharmaceutiques publiques, «dont 132 ont déjà été cédées au privé, alors que 500 autres le seront incessamment», a précisé l?invité de la Chaîne II. Tout en reconnaissant que l?absence de titres de propriété des officines publiques a constitué un frein à leur privatisation, le P-DG d?Endimed a fait savoir que ce problème a été résolu il y a une année. S?agissant du sort qui sera réservé aux quelque 2 500 employés d?Endimed une fois toutes les officines publiques privatisées, Saïd Si Ammour s?est montré rassurant en affirmant que certains seront recrutés par les repreneurs alors que d?autres seront indemnisés. Dans le même ordre d?idées, le premier responsable d?Endimed a déclaré que son entreprise ne disparaîtra pas avec la privatisation des officines publiques qu?elle gère. «Nous comptons nous lancer dans la production du médicament avec des partenaires nationaux et/ou étrangers. Nous avons soumis un dossier dans ce sens au gouvernement et nous attendons sa réponse», dira-t-il à ce propos. Pour rappel, Endimed a été créée en 1997 pour chapeauter l?opération de privatisation des officines publiques et commercialiser les produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et cosmétiques. L?année dernière, elle a réalisé un chiffre d?affaires de l?ordre de 9,5 milliards de dinars, ce qui représente 16 % des parts de marché de vente de médicaments en officine.