L'entreprise national de distribution détail des médicaments, Endimed, propose à la vente quelque 230 agences pharmaceutiques réparties à travers 34 wilayas. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, le président-directeur général de cette entreprise, M.Saïd Si Ammour, qui était l'invité de l'émission hebdomadaire «Le rendez-vous économique» de la Chaîne II de la Radio nationale. L'invité a, ainsi, expliqué les conditions à faire valoir dans cette énième opération de cession de 230 agences pharmaceutiques, s'inscrivant dans le sillage du désengagement de l'Etat autant de la distribution que de la commercialisation des médicaments. Mais avant de faire part de ces conditions, il serait utile, semble-t-il, de rappeler que l'entreprise Endimed à laquelle sont affiliées pas moins de 1240 pharmacies, a déjà procédé, de l'avis de son premier responsable, à la cession de près de 200 agences, dont 45 ont été cédées pendant la seule année 2006. S'agissant de la cession des 230 agences sus-citées, elle est destinée, exclusivement, au corps des pharmaciens diplômés et aux salariés d'Endimed constitués en sociétés commerciales dont la gestion est confiée au pharmacien qui est, en outre, propriétaire du fonds de commerce. Autre condition à faire valoir avant de céder ces pharmacies à un quelconque soumissionnaire, c'est l'obligation faite au pharmacien désirant acquérir l'une de ces agences de ne pas être en possession d'une autre pharmacie. Il est question, aussi, de l'interdiction pour le pharmacien acquéreur de l'une des agences cédées par Endimed, de ne pas procéder au changement d'activité, tout comme ce pharmacien ne dispose, en aucun cas du droit de délocaliser la pharmacie acquise pour son emplacement dans un autre endroit. En tout état de cause, ces conditions à respecter, inévitablement, lors de la cession de l'une des 230 agences pharmaceutiques relevant de l'entreprise Endimed sont mentionnées noir sur blanc sur les cahiers des charges accompagnant cette opération. Le prix de ces agences se situe autour de 2 millions de dinars pour chacune d'elles, selon M.Si Ammour. Ce dernier a fait part, en outre, de l'existence de 77 soumissionnaires ayant présenté leurs offres pour l'achat de ces pharmacies proposées à la cession. D'autre part, l'invité de la Chaîne II s'est aussi exprimé sur les problèmes entravant l'opération de cession des pharmacies relevant de l'entreprise Endi-med. En ce sens, il a noté que le retard cumulé dans la cession des 1240 pharmacies est lié, entre autres, aux problèmes financiers que rencontrent les pharmaciens diplômés et désirant disposer d'une agence. «Ce n'est pas facile pour un jeune diplômé de disposer de 20% d' apport personnel pour se procurer une pharmacie» a, notamment, indiqué M.Si Ammour. Le problème de la cession des pharmacies est, aussi, lié aux lieux où se trouvent ces agences, car selon l'intervenant «les agences situées dans les zones enclavées ou isolées trouvent difficilement acquéreurs».