Connus pour ses fameux ponts suspendus, la capitale de l'Est, Constantine, va se doter prochainement, dans le cadre de la modernisation de la métropole, d'un nouveau viaduc. De ce fait, les deux variantes retenues pour le projet du viaduc "Transrhumel" de Constantine, proposées chacune par deux groupes brésiliens, ont été présentées, mercredi dernier, en présence des autorités locales et de l'ambassadeur du Brésil à Alger. Au cours de cette rencontre, le wali a évoqué "l'opportunité avérée de cette future réalisation grandiose", qui constitue un "plus" pour la wilaya et pour le pays. Il a notamment situé ce grand projet dans le contexte de la "modernisation de la métropole constantinoise voulue par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika". Aussi, le wali a insisté, à l'adresse du groupe brésilien qui sera retenu pour l'étude et la réalisation du "transrhumel", sur le respect du nécessaire triptyque "savoir-faire, bien faire, vite faire". M. Hocine Necib, directeur des routes au ministère des Travaux publics, a fait part, de son côté, du "caractère vital" de ce projet structurant destiné à répondre aux besoins de la ville et qui sera réalisé dans le cadre de la coopération bilatérale entre l'Algérie et la République fédérative du Brésil. A ce propos, l'ambassadeur de ce pays en Algérie, M. Sérgio França Danese, a rappelé les "liens étroits" qui unissent le Brésil à la ville de Constantine, soulignant que c'est le célèbre architecte brésilien, Oscar Niemeyer, qui avait imaginé l'université Mentouri de Constantine. "Quelle que soit l'entreprise brésilienne qui sera finalement retenue pour le "transrhumel", ce projet donnera une nouvelle dimension à la coopération déjà ancienne entre les deux pays", a notamment indiqué le chef de la mission diplomatique brésilienne à Alger. En fait, la première variante présentée sur maquette et support audiovisuel, oeuvre de la firme Odebrecht qui s'est associée avec un bureau d'engineering portugais (Coba) et un groupement d'architectes français (Arcadis), a donné à découvrir un viaduc à haubans (le tablier, ou voie de circulation, est dans le cas de ce type de ponts supporté par un réseau de câbles directement tendus au moyen de pylônes). Trois pylônes doubles, de forme recherchée, d'une hauteur de 50 mètres au dessus du tablier, soutiennent une voie de circulation d'une longueur de plus de 600 mètres et qui culmine à quelque 80 mètres au-dessus du Rhumel, entre la place de l'ONU et les hauteurs du Mansourah. La seconde proposition, émanant de l'entreprise Abdrade Gutierrez, associée au bureau d'études international Cowi, suggère un ouvrage également à haubans, muni de deux pylônes centraux effilés, et complété, de chaque côté, de pylônes "d'approche". D'une longueur de circulation de 749 m et d'une largeur de 27,34 m (2 X 2 voies), cet ouvrage prévoit également des connexions avec les voies existantes. Il y a lieu de signaler qu'un jury constitué de représentants du ministère des Travaux publics, de la wilaya, des instances locales élues, des structures techniques concernées, de l'université et du centre du génie parasismique (CGS) a été chargé de noter les deux propositions sur la base de trois critères principaux (qualité de la fonctionnalité de l'ouvrage, intégration du projet dans l'environnement et architecture), avant le choix définitif de l'entreprise par les instances habilitées, conformément à la législation en vigueur.