Plus d'un kilomètre de long, 130 m de haut et une vue imprenable sur la ville historique, le viaduc de Constantine, baptisé Transrhumel, est devenu « une réalité », pour reprendre les mots du wali, Abdelmalek Boudiaf. La cérémonie d'ouverture des plis techniques et la présentation des deux projets par les consortiums brésiliens ont été perçues comme un moment historique hier. En présence du représentant du ministère des Travaux publics et de son Excellence l'ambassadeur du Brésil, Sergio França Danese, les deux concurrents en lice ont fait chacun l'exposé de leur approche pour la réalisation de ce pont géant qui reliera les deux rives du Rhumel en amont du Rocher. Un ouvrage qui viendra s'ajouter à la collection de la ville et apporter une valeur ajoutée, censée, selon les pouvoirs publics, apporter, entre autres, une solution au problème de congestion du trafic routier au niveau du centre-ville. Conçu en double voie, il devra commencer au niveau de la place de l'ONU pour s'achever sur le plateau de Mansourah. L'idée, qui a mûri deux ans durant, a été avalisée par le président de la République qui a choisi de passer outre la procédure d'avis d'appel d'offres international pour se fixer sur une consultation restreinte en faveur de constructeurs brésiliens dans le cadre d'accords bilatéraux entre l'Algérie et le Brésil. Un geste qui a été qualifié d'ailleurs de « généreux et affectueux » par l'ambassadeur brésilien. Les deux consortiums retenus sur la short list, à savoir Oderbrecht et Andrade Gutierrez, ont tenté successivement, par le biais de leurs représentants, de convaincre le jury de porter le choix chacun sur sa proposition : des viaducs élégants, conçus et réalisés selon la technologie des haubans et respectant les critères imposés par le promoteur, l'Etat algérien. Surtout en ce qui concerne le respect du site, le paramètre de sécurité, notamment la sismicité de la zone et le phénomène de glissement de terrain qui caractérise la vallée. Les délais administratifs de réalisation ont été fixés à 32 mois pour un coût initial de 15 milliards de dinars. Des éléments qui vont certainement connaître quelques changements, selon l'offre qui sera retenue et que l'on connaîtra dans quelques jours.