Le sommet de trois jours du Groupe des Huit (G8) a débuté, hier à Toyako Lake, sur l'île d'Hokkaïdo (Japon), avec la première session rassemblant les dirigeants des pays industrialisés et leurs homologues venant de sept pays africains dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika fait partie. Une première séance de travail durant laquelle Abdelaziz Bouteflika a souligné la nécessité de revoir le fonctionnement du Mécanisme de développement propre créé par le Protocole de Kyoto pour faciliter l'accès des pays africains aux ressources disponibles dans ce cadre. "L'Afrique reste marginalisée dans le financement des projets dans le cadre de ce mécanisme", a indiqué le président de la République dans un discours sur la question des changements climatiques. Le chef de l'Etat a salué, dans ce sens, le lancement des nouveaux Fonds d'investissement dont le Fonds pour l'énergie propre et le Fonds pour la stratégie climatique ainsi que les avancées enregistrées après la Conférence de Bali en 2007, notamment en ce qui concerne la lutte contre la déforestation, l'aide aux pays en développement dans leurs efforts d'adaptation aux changements climatiques et le transfert de technologies propres. Il a émis l'espoir que la Communauté internationale puisse "parvenir, dans les meilleurs délais, à un accord sur le nouveau régime climatique mondial post-Kyoto".Par ailleurs, le président de la République a indiqué qu'en Afrique, particulièrement, les effets de ce phénomène affectent de manière "désastreuse" la dynamique de développement. "Conjugué, en effet, à la perte de la biodiversité et à la baisse de la production agricole dans un contexte marqué par la crise alimentaire mondiale, le phénomène des changements climatiques est encore davantage ressenti par les peuples africains", a-t-il assuré. "La raréfaction de l'eau potable, la propagation des pandémies et l'accroissement du nombre de migrants et de déplacés écologiques sont, par ailleurs, autant de manifestations qui illustrent clairement la vulnérabilité du continent africain face aux changements climatiques, alors que, en outre, il est celui qui contribue le moins à ce phénomène", a-t-il ajouté. Toutefois, il est important de signaler que le président Abdelaziz Bouteflika, à l'issue des travaux de ce sommet Afrique-G8, a eu des entretiens avec le Premier ministre japonais, Yasuo Fukuda ainsi qu'avec le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi.