Le directeur général de l'Andi, M Abdelkrim Mansouri, s'est exprimé sur les interrogations qui se posent sur le climat des affaires et la facilitation des investissements en Algérie. En effet, dans un entretien paru dans le journal "Les Afrique" de jeudi dernier, M. Mansouri veut se mettre à la norme mondiale. Selon lui, beaucoup d'investisseurs étrangers on décrypté les contradictions et le décalage qui existe entre l'attractivité dans les textes et l'image que notre pays donne sur le terrain. Pour M. Mansouri, le blocage réside toujours dans la communication. Le responsable de l'Andi estime qu'il faut donner la priorité à la visibilité de l'offre d'accueil algérienne, et mettre en place une politique de communication fiable et efficiente. Il est utile de rappeler, dans ce contexte, que le classement de 2007 du réseau euro-méditerranéen sur l'investissement (Anima) dans la zone du Maghreb, place l'Algérie en tête, en termes d'accueil des investissements directs étrangers (IDE). Par ailleurs et s'agissant du problème de la corruption, le responsable de l'Andi a affirmé que les investisseurs ne veulent pas dénoncer la corruption. A cet effet, M. Mansouri demande aux porteurs de projets de dénoncer les requêtes anormales et les blocages manifestement liés à un abus de position. Pour lui, personne ne le fait. Du reste, la loi est claire chez nous. Il existe un régime général avec ses avantages et "un régime zone à développer" avec plus d'avantages. "Notre personnel n'arbitre pas, il applique les textes", affirme-t-il. Concernant le volume des IDE en Algérie, il est estimé à 20 milliards de dollars entre 2002 et 2007, y compris les investissements dans les hydrocarbures. Pour M. Mansouri, ce chiffre reflète une avancée extraordinaire, comparé aux deux obstacles les plus signalés depuis dix ans dans les enquêtes sur le climat des affaires, à savoir l'accès aux assiettes foncières et l'accès au financement. Pour ce qui est du foncier, une détente est attendue qui est détendu grâce à la création d'une nouvelle agence (Aniref) qui cherche à travers les 48 wilayas du pays les terrains privés ou publics susceptibles de devenir des sites d'activité, les recenser et les placer à la disposition des promoteurs, en toute transparence. Quant au crédit bancaire, M Mansouri montre du doit les banques étrangères implantées en Algérie et qui sont accusées de ne financer que l'importation de biens. Par ailleurs, M. Mansouri veut rétablir la vérité sur la courbe des IDE depuis 2003. C'est en Algérie qu'elle est la plus ascendante. Elle le restera d'ici à 2010 avec des investissements étrangers annoncés dans l'immobilier et le tourisme (5 milliards de dollars), l'aluminium (7,5 milliards), les fertilisants (3,8 milliards), la pétrochimie (3 milliards), l'acier (2 milliards) et la santé (360 millions de dollars). Il reste que les plus gros projets demandent un temps de maturation. Tout le monde évoque les temporisations autour des projets de Emaar le numéro un arabe de l'immobilier, mais ce qu'il faut voir c'est qu'il faut libérer un nombre important de terrains pour de tels projets. Il existe aussi des projets stratégiques concurrentiels sur le bureau de l'Andi et qui il faut bien voir lequel est le plus convenable pour l'économie algérienne. "Nous n'allons pas dire oui uniquement parce qu'il s'agit d'un frère arabe ou d'un grand label international", a-t-il conclu.