Les pays en développement ont beau s'échiner à démontrer que la nature de leurs urgences ne coïncide nullement avec celle que perçoivent les pays développés pour eux-mêmes, il ne s'en déduit jamais un effort partagé sur le plan international sur une démarche de rapprochement des diverses conceptions en vue de trouver un terrain d'entente.Pour des pays tels que le notre, et le programme présidentiel de même que les revendications populaires en sont assez éloquentes sur ce plan, le logement lui même ainsi que l'emploi et l'auto suffisance alimentaire sont des éléments de sécurité nationale. Fort heureusement, les dépenses publiques sont investies dans cette catégorie particulière d'abaissement des frustrations populaires, ce qui aura pour effet de réduire le niveau des motivations aux mouvements sociaux, de freiner quelque peu la tendance à céder à ceux qui promettent que le bonheur se trouve à l'issue de la traversée de la Méditerranée, et également se mettre à l'abris de la subversion endoctrinatrice.Il est bien évident que les pays riches le savent, en sont convaincus, l'admettent mais ne traduisent pas ces sortes de certitudes en actions directes, bien que sur le plan des discours, tous les engagements y sont. Les grandes puissances disent vouloir absolument aider les pays en développement à donc se développer et à assurer leur propre sécurité alimentaire, mais n'acceptent pas le prix à payer.Ils continuent encore à maintenir que si les pays en développement ouvrent sans restriction leurs marchés, cela leur rapportera le développement et la prospérité car on sait par expérience et tous les pays le savent que jusqu'à aujourd'hui et peut être pour longtemps, pour ne pas dire pour toujours, la prospérité reste et restera prise en otage dans les pays en développement.On énonce souvent les effets pervers de l'air alimentaire. Soit l'exemple suivant. On a tous vu l'image de la famine en Ethiopie, un pays entre guerre et sécheresse. Certaines régions de ce pays sont en excédent et d'autres en déficit. Globalement, le pays pourrait se suffire mais l'aide extérieure gratuite a fait chuter les prix intérieurs et a ruiné les paysans des régions excédentaires. Il s'agit en réalité d'une subvention déguisée aux agriculteurs des pays donateurs mais l'Ethiopie en a tout perdu, son agriculture plus particulièrement et ainsi se trouvent des raisons qu'existe la pauvreté et la famine.Le Conseil de sécurité se réunit quand un de ses membres estime que sa sécurité ou ses intérêts sont mis en cause, cela est présenté comme une menace sur la sécurité internationale, mais ne se réunit jamais pour voter des résolutions qui contraignent les pays riches à contribuer au développement des pays du reste du monde.