Serait-ce possible que le sommet du G20 n'aboutisse pas en terme de décisions concrètes ? C'est bien la première fois que des exigences à satisfaire impérativement sont formulées. Le risque qu'il n'y ait pas d'accord serait donc réel, avec, en toile de fond, les divergences entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Un sommet "pour rien" face à une crise aux implications graves qui vont jusqu'à la récession économique mondiale ? Publier la liste des paradis fiscaux et encadrer la rémunération des traders s'inscrivent dans la stratégie de dissuasion. Changer les normes comptables et prudentielles des entreprises. Qu'en sera-t-il du protectionnisme auquel les Etats-Unis recourent largement ? Qu'en sera-t-il de l'exigence des pays émergents qui consiste à ne pas accepter les mesures protectionnistes auxquelles recourent souvent les pays occidentaux au point de conférer à la concurrence un caractère déloyal ? Qu'en sera-t-il des pays en développement qui ne sont nullement responsables de la crise financière internationale mais qui en subissent plus durement les implications, car n'ayant pas la base industrielle pouvant être impliquée dans la relance et n'ayant pas non plus une politique de compensation des pertes subies par les travailleurs compressés et ceux qui ne trouvent pas d'emplois. Il s'en déduit ainsi une inégalité de traitement mondial, dans la mesure où les problèmes des grandes puissances deviennent des problèmes mondiaux, alors que ceux des pays en développement restent cantonnés dans leurs frontières. On parle pourtant de la bonne gouvernance mondiale mais il paraît que celle-ci concerne l'espace des pays riches qui s'entraident pour préserver leurs intérêts, la prospérité devant être partagée dans cet espace et protégée pour qu'elle ne soit pas transfrontalière. N.B