Désormais, la recherche et le développement (R&D) sont nécessaires pour la promotion de l'entreprise et de l'économie. C'est un levier qu'ont su promouvoir les pays avancés et qui, aujourd'hui, leur permet de s'adapter à l'économie mondialisée. De facto, cette situation défavorise les pays en voie de développement où la recherche technologique est balbutiante. Consciente de ce problème, l'Algérie déploie des initiatives pour que tous les acteurs concernés bénéficient des réalisations de la science et de la technologie moderne en vue d'accélérer leur développement économique et social. C'est dans ce cadre que le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) prépare actuellement une loi sur l'innovation dans le secteur industriel. Cette loi, qui prévoit la mise en place de nouvelles structures et des incitations financières et fiscales, vise à encourager les entreprises nationales et étrangères de droit algérien à se lancer dans l'activité de recherche et de développement (R&D).Selon le quotidien électronique «toutsurl'algérie», dans son édition d'hier, ce projet de loi axe ses priorités sur «des branches industrielles porteuses de croissance et disposant d'avantages comparatifs avérés». Il s'agit notamment des industries de transformation des ressources primaires : pétrochimie, engrais, sidérurgie, matériaux de construction, des industries de filières «amont» pour la production de biens finaux (industries électrique, pharmaceutique, agro-alimentaire et mécanique), des nouvelles industries (industrie automobile, industrie des technologies de l'information et de la communication, industrie des énergies renouvelables, les nanotechnologies, les biotechnologies et les technologies spatiales). Pour cela, le gouvernement, prévoit la création d'une Agence nationale de l'innovation industrielle et de centres techniques et une autre Agence nationale de la recherche ainsi que des technopôles pour élever le niveau technique des entreprises nationales et renforcer leur compétitivité. La première agence, sous la tutelle du MIPI, aura pour mission de susciter, sélectionner et financer les grands programmes d'innovation industrielle. Quant à l'Agence nationale de la recherche, elle est chargée de soutenir les recherches fondamentale et appliquée et de contribuer au transfert des résultats de la recherche publique vers les entreprises. Les deux agences ainsi créées participent au financement des pôles de compétitivité définis dernièrement par Temmar, dans le but de relancer l'innovation industrielle. Les jeunes entreprises innovantes, les entreprises qui effectuent des activités de recherche et développement, les enseignants-chercheurs, les chercheurs et les inventeurs isolés, bénéficieront, également, du soutien financier de l'état. Ce soutien concerne même les établissements étrangers, de droit algérien, effectuant des activités de recherche-développement. Ces derniers, auront «des avantages particuliers pour l'acquisition de matériels directement nécessaires à l'activité de recherche-développement et une exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant 5 ans pour les sociétés de capital investissement qui participent à la création d'une entreprise innovante» lit-on dans le communiqué publié par TSA. Les entreprises qui recrutent, pour leurs besoins technologiques dans le cadre de projets d'innovation, des enseignants chercheurs, des chercheurs ou des doctorants sont également concernés par le remboursement, par l'agence, de la rémunération composée du salaire principal et/ou des primes allouées dans ce cadre.