La clôture par le chef de l'Etat du cycle de formation des présidents d'APC et des chefs de daïra initié par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, s'est voulue la preuve d'un intérêt tout à fait particulier accordé aux collectivités locales. Dans ce sens, le président de la République a encouragé la poursuite des programmes de formation. S'adressant à l'assistance, il a notamment souligné : "La formation que vous avez eu à suivre, et qui est une première du genre, s'inscrit dans cette vision globale où les acteurs de la vie locale, dont vous faites partie, auront à acquérir des compétences et améliorer leurs capacités de gestion et d'action". Le chef de l'Etat a également mis en exergue la complexité de la gestion communale. "Privilégier l'efficacité des actions, instaurer la transparence et l'écoute, développer l'initiative locale, c'est cette logique de promotion de nouvelles méthodes et actions que nous encourageons. Il est souhaitable que votre action s'inscrive désormais dans une forme de rapports avec l'administration et avec les citoyens", dira-t-il.Le président de la République a donc instruit les élus locaux, à travers cette approche dynamique de la vie en collectivité, de projeter le développement de leurs communes en tenant compte des priorités sur toute la durée du mandat. Le mandat actuel des assemblées élues est une aubaine pour les élus locaux, particulièrement que les réformes politiques et économiques en cours réaffirment avec force la nécessité d'un approfondissement de la politique de décentralisation et, par conséquent, permettre aux élus locaux d'assumer un rôle majeur dans les actions de développement, notamment celles inscrites dans les préoccupations et les besoins immédiats des populations. C'est à ce souci cardinal que semble obéir le système de planification exigé des maires, par le ministère de l'Intérieur et qui vient d'avoir l'aval du président de la République.Cette rencontre entre le premier magistrat du pays et les élus locaux contraste avec l'obligation de continuer à œuvrer dans la voie du renouveau national, notamment que les mesures arrêtées et les dispositions mises en application pour améliorer les finances locales sont évidentes, d'où l'insistance du président de la République auprès des maires d'assumer leurs responsabilités en améliorant la gestion des ressources et des moyens, et en évitant le gaspillage. Sur un autre plan, le chef de l'Etat a évoqué toute la nécessité de l'efficacité de la politique de décentralisation et de déconcentration à travers le renforcement des capacités des élus locaux pour leur permettre d'affronter les défis de la mondialisation, tant l'objectif de cette formation est de fournir aux responsables des collectivités locales les compétences nécessaires à leurs activités pour promouvoir le développement local. Dans cette voie, le chef de l'Etat a appelé à une "franche" collaboration entre les élus et les citoyens. Donc, il est attendu, à travers les propos du Président, à ce que les élus locaux sachent faire preuve de détermination, de créativité et de performance dans la gestion de leurs communes et en étant capables de mobiliser efficacement la population et les partenaires du développement dans la perspective de la création de nouvelles richesses. Cette capacité de changement est désormais entre les mains des élus locaux et qui acquièrent, selon la démarche de modernisation de l'administration territoriale, une force pour aller de l'avant dans leur mission de servir l'intérêt général. Les élus locaux, à bien saisir les propos du chef de l'Etat, se voient octroyer par cette démarche une capacité supplémentaire de mobilisation politique qui les rend susceptibles d'être la locomotive du développement local. En effet, les présidents d'APC qui sont publiquement et constamment impliqués dans la bataille des réformes, devront s'inscrire dans ce processus qui repose sur la recherche absolue de trouver les ingrédients pour déboucher sur des sujets importants qu'actuels, comme la concertation permanente avec la société civile et les partenaires sociaux au niveau local. La réalité est là, incontournable. La grogne demeure. Emploi, logement, tensions sociales et revendications s'abattent en chaîne sur les responsables locaux. En tout état de cause, les seules alternatives sont la relance du développement, l'augmentation de l'offre d'emplois, notamment au profit des jeunes. Un défi que les APC ne peuvent relever qu'avec l'apport et le soutien des pouvoirs publics. Sur toutes ces questions et ces problèmes, on retiendra de l'allocution prononcée par le chef de l'Etat, toute sa volonté à poursuivre dans la continuité son programme d'amélioration des conditions de vie de la population. Intégrer des perspectives nouvelles qui approfondissent les grands principes de la modernisation de l'administration territoriale et la réalisation des structures et des missions de l'Etat sont deux sujets importants inscrits au nombre des priorités stratégiques de l'agenda du président de la République. Le chef de l'Etat, dans son allocution, a développé une vision correcte sur la marche à tenir pour tous les responsables, car la dynamique de développement durable que subit le pays ne peut s'épanouir valablement que si on se départit de toute attitude égoïste. Le pays a connu, depuis 1999, des changements et des mutations qui se sont opérées à un rythme très avancé qu'il était urgent de doper pour combler les retards. Et là, les communes ont eu à jouer un rôle capital dans la mise en œuvre de cette option prioritaire du développement local. "Le développement local qui a toujours été perçu comme relevant de la seule responsabilité de l'Etat, est en train d'être redéfini pour s'inscrire dans les responsabilités des communes", a précisé encore le chef de l'Etat. Il a rappelé qu'il s'agit, au niveau national, de plus de 110 000 opérations liées à l'alimentation en eau potable et à l'assainissement, à la réalisation d'infrastructures pour la jeunesse et le sport, de culture, à l'éducation, à la santé et à l'environnement, et à des infrastructures administratives et de désenclavement. Plus de 530 milliards de dinars ont été mobilisés entre 1999 et 2008, soit une moyenne de 50 milliards de dinars par an, contre une moyenne de 8 milliards de dinars par an seulement entre 1962 et 1999, explique encore le président de la République.Relais nécessaire pour la mise en œuvre du programme du gouvernement, les collectivités locales sont appelées plus que jamais à jouer pleinement un rôle essentiel dans le processus de relance économique initié par le chef de l'Etat.