Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a affirmé que l'extradition du premier inculpé dans le scandale financier du siècle, Abdelmoumen Khalifa, est une question qui dépend des justices britannique et algérienne. Il a rappelé que l'accord d'extradition établi entre les deux pays entre dans le cadre du partenariat dans le domaine de la justice tout en affirmant que le fait que Khalifa reste toujours sur le sol britannique ne signifie pas qu'il y a un blocage de côté de Londres. "L'accord existe et la demande de l'extradition a été faite comme cela a été expliqué par l'ambassadeur d'Algérie en Grande-Bretagne M. Dembri dans une déclaration récente à la radio nationale". Il a aussi affirmé, dans le cadre de ce procès, qui a débuté le 8 janvier, que la justice sera appliquée à tous les inculpés, notamment aux responsables ou ministres. En ce qui concerne le remaniement ministériel, M. Belkhadem a souligné que c'est au président de la République seul d'en décider comme le stipule la Constitution. Une telle décision interviendra en fonction des événements qui laisseront le chef de l'Etat décider d'un changement du gouvernement garder la même équipe ou échanger les responsabilités entre les ministres actuels. Dans le même cadre, il a affirmé que "ce n'est pas le gouvernement qui choisit les ministres". Pour rappel, le chef du gouvernement avait déclaré la semaine passée qu'il souhaitait un remaniement du gouvernement et qu'il avait écrit au chef de l'Etat à ce sujet sans d'autre précisions. Toutefois, il a souligné que cette question n'a pas été à l'ordre de jour du sommet qui l'a regroupé avec le secrétaire général du RND et le président du MSP et que la rencontre a tourné autour de l'évaluation du bilan de l'Alliance pour l'année 2006. Pour le rendez-vous des élections législatives et locales, M. Belkhadem a déclaré que pour l'instant "il n'y a aucune décision dans ce cadre", notant que la période législative se terminera en mai et celle des APC en septembre, et comme le stipule la constitution, l'organisation de ces élections se fait à la fin des mandats. Il est à rappeler que M. Belkhadem, en sa qualité de secrétaire général du FLN, avait exprimé le souhait de son parti à organiser ces deux élections en même temps.