La bonne gouvernance est un élément qui se définit comme étant la manière dont le pouvoir en exercice gère les ressources économiques et sociales d'un pays en faveur de son développement. Elle se caractérise habituellement par un ensemble de principes tels que, le respect de la primauté du droit, la bonne gestion des affaires publiques, la lutte contre la corruption, le respect des droits humains ou la promotion de la démocratie et d'un développement participatif. La société algérienne évolue rapidement, dans l'état de mutation continue, qui caractérise les structures politiques, économiques et sociales, ce que menace de provoquer une série de ruptures qui pourraient s'avérer irrattrapables. Dans ce sens, l'économie et la société sont de plus en plus menacées de nombreuses dérives. Ce qui rend un certain nombre de mesures de clarifications (transparences) indispensables en matière de projets de société, en matière de conduite des opérations de restructurations et de redéploiements économiques, en matière du rôle de l'Etat et le rôle de la société civile. .L'essai de l'Algérie dans le domaine de la gouvernance est récent. En effet, l'expérience de notre pays date de l'année 2005, avec l'installation de la Commission nationale sur la gouvernance par l'ancien chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia. Aujourd'hui, et après deux années du travail, la première responsable de la commission, Mme Fatema Zohra Karadja, qui est la présidente de la Commission nationale sur la gouvernance, a tenu, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, une conférence-débat consacrée au bilan de travail de la commission, le programme de réalisation arrêté et les relations à échelle du NEPAD instituées par la présidence de cette même commission. Au coure de son intervention, Mme Karadja a affirmé que la gouvernance en Algérie prend de plus en plus place au sein de nos institutions, nos entreprises et les département, du gouvernement. Elle a ajouté que le processus de la gouvernance est indispensable pour la continuité des travaux et projets entrepris par le gouvernement. Cette démarche est l'outil qui permet l'exercice de l'autorité économique, politique et administrative aux fins de la gestion des affaires du pays à tous les niveaux. La gouvernance dans ses démarches comprend les mécanismes, processus et institutions grâce auxquels les citoyens articulent leurs intérêts, exercent leurs droits, remplissent leurs obligations et négocient leurs différends. Elle touche plusieurs secteurs, à savoir, l'Etat, le secteur privé et la société civile, qui ont chacun un rôle unique à jouer dans la promotion d'un développement humain durable, Cependant aucun des trois secteurs ne peut fonctionner efficacement, si les droits de l'homme ne sont pas respectés. En novembre 2005 la commission nationale sur la gouvernance a auditionné 13 ministres par le biais, d'un questionnaire qui évoque d'une manière claire et transparente l'état d'évolution des projets mis à la réalisation par le gouvernement et subventionnés par l'Etat affirme Mme Karadja. Le rapport relatif à cette démarche sera présenté, a ajouté la responsable, en juin de l'année en cours, lors du prochain sommet de l'Union africaine. Par ailleurs, aller vers une la bonne gouvernance renforcée représente une des orientations stratégiques primordiales de la commission, afin de favoriser une allocation effective et efficiente des ressources de notre pays. Le manque de transparence et d'efficacité dans la gestion des affaires publiques, le poids de la bureaucratie et des réglementations ou le mauvais fonctionnement des systèmes judiciaires sont d'autant de facteurs qui conduisent en une perte de crédibilité et à un affaiblissement de l'Etat et ce, au détriment de l'exercice de ses fonctions primordiales, d'où vient tout l'intérêt de renforcement efficace de la bonne gouvernance en Algérie. Cette démarche ne sera réalisable sans la mise en place d'un dialogue politique continu et d'un renforcement des capacités institutionnelles. Ces programmes permettent de soutenir le processus de réformes et favorisent la mise en place de conditions propices à l'épanouissement de l'initiative privée, la rationalisation des politiques budgétaires et monétaires, l'augmentation de l'efficacité et de la transparence des activités publiques, l'amélioration des services liés aux échanges ou le renforcement du cadre juridique.