Soucieux d'améliorer l'efficacité de l'assistance technique prodiguée par ses experts et consultants, le FMI (Fonds monétaire international) s'efforce de mieux l'intégrer à ses activités de prêt et de surveillance économique, ainsi qu'aux programmes de réformes des pays membres. Le FMI a entrepris d'améliorer son programme d'assistance technique en alignant plus étroitement le renforcement des capacités sur les objectifs stratégiques globaux, en améliorant le suivi et l'évaluation des résultats et en développant ses accords de partenariat avec les bailleurs de fonds qui fournissent le financement. Le FMI, de surcroît, a l'attention d'ouvrir quatre centres régionaux d'assistance technique supplémentaires dans le monde. Il faut dire que l'assistance technique est une activité fondamentale du FMI. Il est donc crucial d'améliorer en permanence la planification et l'offre de cette aide pour permettre au FMI de continuer à aider les pays à se doter des institutions et du savoir-faire nécessaires à la conception et à la mise en oeuvre de politiques macroéconomiques favorables à la croissance. Selon le dernier bulletin de l'institution internationale, rien que durant l'exercice 2008 du FMI, près de 200 «années-personnes» (environ 52.000 jours de travail) d'assistance ont été dispensées aux pays membres du FMI. De nombreux États notamment les pays à faible revenu, principaux bénéficiaires de ce type d'aide, considèrent que l'assistance technique leur procure des avantages importants. Le FMI, en outre, a entrepris des réformes pour renforcer la gouvernance interne de son assistance technique et l'évaluation de son impact. L'institution met en place un cadre renforcé pour procéder à un suivi systématique des résultats attendus dans le cadre des projets d'assistance. Des liens uniques, de l'avis de M. Murilo Portugal, Directeur général adjoint du FMI, la combinaison surveillance-prêts-assistance technique est une formule unique qui présente d'importants avantages. «Le FMI n'est certes pas le seul à dispenser des services d'assistance technique, mais ce qui nous différencie des autres dans ce domaine est l'interconnexion entre notre assistance technique et nos autres activités», remarque-t-il. Les activités de surveillance et de prêt du FMI l'aident à recenser les besoins en assistance technique et à les hiérarchiser en fonction tant des objectifs stratégiques des pays concernés que des conseils de politique économique prodigués par l'institution. «Lorsque le FMI fait des recommandations aux pays dans le cadre de ses programmes de surveillance et de prêt, il étaye souvent leur mise en œuvre par une assistance technique», précise M. Portugal. La coordination avec les autorités nationales les liens existant entre les diverses activités du FMI deviennent plus apparents en raison de la manière dont l'institution organise maintenant son assistance technique. Ses cinq départements géographiques chargés de couvrir les diverses régions du monde qui constituent le principal lien entre le FMI et ses membres ont piloté l'élaboration de stratégies d'assistance technique en coopération avec les autorités nationales. Exposés dans des «notes de stratégie régionale», ces plans stratégiques décrivent et hiérarchisent les besoins en assistance technique des pays membres. Ils s'inscrivent dans un cadre à moyen terme dans un souci d'équilibre entre les exigences de politique économique à court terme et les besoins en renforcement des capacités à moyen terme. L'allongement des horizons de planification aide aussi le FMI à améliorer sa coopération avec les autres prestataires d'assistance technique et à faciliter la collecte de fonds. Le FMI collabore avec la Banque mondiale, les banques régionales de développement, d'autres organismes et les bailleurs de fonds afin d'éviter la duplication des services d'assistance et de faire en sorte que l'aide technique reflète le savoir-faire propre des parties concernées.