Le monde capitaliste peut souffler. Longtemps menacé de récession, le monde occidental voit enfin les signaux de la reprise. Ainsi, le numéro deux du FMI, John Lipsky, a estimé, hier, que la croissance de l'économie mondiale va continuer à ralentir au deuxième semestre 2008 avant de repartir progressivement l'année prochaine.Les raisons de cet optimisme sont à chercher dans la reprise de l'activité économique mondiale en 2009 qui devrait être entraînée par la fin des effets de la hausse des prix du pétrole, de plus de 50% en 2008, et par le marché immobilier américain qui devrait passer le creux de la vague.Soit, le monde occidental peut s'en réjouir, mais cela risque fort de ne pas être le cas chez nous. La croissance reste fortement dépendante de la dépense publique, laquelle puise ses ressources des recettes des hydrocarbures. Ainsi, une baisse des cours du pétrole limiterait les effets de l'embellie financière dans laquelle baignait le pays jusque-là.Aussi, nous restons importateurs nets de produits alimentaires. Or, le fléchissement des prix ne semble pas encore toucher les produits de base. Tout autant de raisons qui devraient tirer l'inflation vers le haut et mettre à mal un peu plus les bourses et les ménages.