L'approche de l'échéance fixée pour l'achèvement du programme de construction du million de logements ramène le logement au centre des attentions et également le rôle des collectivités locales dans l'expression des besoins, la fixation des quotas par commune, le mode de leur distribution dont les implications se traduisent par des mouvements sociaux, l'impossibilité étant reconnue de ne pas pouvoir satisfaire toutes les demandes en même temps.De plus en plus, avec la dissolution annoncée des EPLF, les privatisations de ce qui restait des démembrements des DNC, éventuellement la réorientation des OGPI vers la gestion du parc de logements sociaux, le secteur de la construction passera progressivement aux mains du secteur privé avec des programmes de logements qui nécessiteront la participation financière des futurs acquéreurs de logements. Cela signifierait-il la fin du logement social ? Pour le logement social, certainement que cela signifierait sa fin, en tant que logement dit social et produit pour cette catégorie de populations, Par contre, si la réflexion a été engagée pour ce type de logement, il ne sera plus considéré que le cas social et non pas le logement social. On ne pourra plus classer tel logement dans la catégorie des logements sociaux, mais plutôt tels revenus dans la catégorie des cas sociaux. Il reste bien entendu que cette classification ne concernera que les logements destinés à la location, et non pas ceux destinés à l'accession à la propriété. Ainsi, il n'y aura plus de raisons à ce que les niveaux des loyers à faire percevoir par l'organisme logeur, qui ne sera plus exclusivement l'OPGI, soient exactement les mêmes pour les locateurs, et c'est dans le spectre des revenus des locataires que se pratiquera la "discrimination", à savoir que les cas sociaux recevront une subvention pour leurs loyers qui sera fonction de leurs revenus avec des subventions qui varieront là encore en fonction de la variation des revenus.