Le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, en prenant connaissance du bilan annuel du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre des auditions annuelles des différents secteurs du gouvernement, a marqué sa satisfaction devant les progrès enregistrés par l'université algérienne. En effet, à la veille de la rentrée universitaire 2008/2009, jamais la conjoncture nationale ou les conditions objectives n'ont été aussi favorables pour que l'université algérienne puisse réaliser une percée décisive lui permettant présentement de s'inscrire solidement dans son rôle et sa mission au service du développement et de la culture dans tous les domaines. La période de grandes réformes fondamentales lancées depuis huit ans, a tenu compte des réalités économiques et sociales algériennes. Il s'est agi, par voie de conséquence de "rentabiliser les études supérieures" tant les réformes engagées se sont fixées comme objectif la formation d'élites à travers la mise en place de nouveaux pôles d'excellence. Les écoles et les instituts nationaux se sont multipliés et œuvrent ces dernières années, à réunir les conditions requises pour être éligibles au statut d'excellence.Pour l'Algérie, qui a choisi cette voie pour réformer l'université afin d'accéder au développement réel, la réalisation du bilan précédent et la préparation du futur à l'horizon 2015, en ce qui concerne l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, constituent deux étapes inséparables, nées de la même démarche marquée du sceau du sérieux et de la rigueur. La sérénité avec laquelle se poursuit la transformation radicale de l'université algérienne est un déjà un succès qui garantit l'accueil en 2015 d'un effectif de 2 millions d'étudiants. D'où d'ailleurs, les directives du président de la République au gouvernement de "poursuivre les efforts pour l'augmentation des capacités d'accueil de notre université"."Nous devons donc, prévoir d'ores et déjà les moyens d'accueillir les importants effectifs actuellement en formation dans les lycées, et tenir compte aussi des progrès qui se poursuivent en ce qui concerne le pourcentage de réussite au baccalauréat", a souligné le président Abdelaziz Bouteflika.Le choix, fait par le président de la République, de jeter à chaque Ramadhan, un regard à la fois critique et de réajustement sur les différentes actions des membres du gouvernement, découle de sa volonté d'appréhender les évolutions variables du développement national. La phase qui vient de s'écouler en ce qui concerne l'université algérienne, marque sa "greffe" dans le tissu réel de la société algérienne et dans le cadre général du développement économique et social du pays. Toute conscience sérieuse, aujourd'hui, ne peut qu'assumer cette réalité qui tend à une nouvelle vision de démocratisation de l'université. La mise en place du nouveau système de formation "LMD" devrait se poursuivre de manière résolue, a déclaré le chef de l'Etat, précisant que ce "système est aujourd'hui universel". Ce nouveau système Licence-Master-Doctorat, induit à la faveur de la réforme, est conçu de fait par la communauté scientifique sous forme de domaines de formation divisés, à leur tour, en branches et spécialités pour hisser l'enseignement supérieur au niveau des autres systèmes similaires dans le monde et conférer aux diplômes délivrés par les universités algériennes une meilleure validité aux plans régional et international. Dans cette logique, l'université algérienne s'est désormais inscrite non seulement comme un des facteurs déterminants de la dynamique de développement social, mais aussi un espace d'évolution et de progression dans tous les autres domaines, notamment ceux de la science et des technologies, d'agronomie, d'ingénierie, d'économie, d'informatique et de télécommunication, d'administration et tant d'autres domaines connus pour leurs impacts sur le développement économique dans ses différentes étapes.Il ressort de cette réunion restreinte consacrée au secteur de l'enseignement supérieur, présidée par le chef de l'Etat, que le réseau universitaire sera renforcé incessamment par la création de l'Ecole nationale supérieure du management, l'Ecole supérieure de journalisme et l'Ecole supérieure de technologie.Toutes ces préoccupations du chef de l'Etat et les défis qui en découlent ont mis le système de l'enseignement supérieur devant l'obligation de poursuivre les réformes et d'introduire des nouveautés qui répondent à la nécessité de concilier, dans la mesure du possible, les attentes de la société et du monde économique et la capacité du système d'enseignement à concrétiser dans les faits ces prévisions en définissant les objectifs et programmes.