Le forum d'El Moudjahid a organisé, hier, une conférence débat portant sur la PME et l'investissement en Algérie. En effet, le dernier discours du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, où il a reconnu que les politiques économiques adoptées depuis 1999 n'ont pas abouti. Depuis, des questions et des interrogations sur les nouvelles mesures à prendre par les pouvoirs publics afin de remédier à la situation, n'ont pas cessé de se poser, notamment le dossier de l'investissement direct étranger (IDE), et la petite et moyenne entreprise. En outre, pour l'invité du forum El Moudjahid, M. Bensassi, président du conseil national consultatif pour la promotion de la PME, a déclaré que l'avenir du développement économique en Algérie dépend de la PME "il faut donner plus de moyens financiers pour booster la productivité des entreprises locales". Il faut pendre des décisions politiques pour faire aboutir et impulser la PME en Algérie. Bensassi a fait une proposition de consacrer 1 % de PIB pour le développement et la création de PME. Concernant les dernières mesures prises par les pouvoirs publics, il estime qu'il est temps de concrétiser ces mesures, notamment celles portant sur l'investissement et la structuration des entreprises économiques publiques. Outre cela il a salué ces mesures et soutient la politique protectionniste annoncée par les pouvoirs publics. Une autre question pertinente concerne les multiples programmes de mise à niveau lancés par les pouvoirs publics en faveur des PME, pour Bensassi "ces plans de mise à niveau n'ont touché que 300 entreprises, un nombre très minime par rapport aux attentes". D'autre part pour l'hôte du forum, la majorité des entreprises qui ont bénéficié de ce programme sont des entreprises qui ont une aisance financière avant d'ajouter qu'il y a une discrimination dans le choix des entreprises bénéficiaires. Pour sa part, M. Amrani, consultant économique, a affirmé qu'un plan de relance économique doit se faire avec des entreprises locales, et estime, par ailleurs, qu'il faut changer le code des marchés publics. Le consultant économique à mis l'accent sur la nécessité de financer davantage les PME. Cependant, le fait est incontestable. Les petites et les moyennes entreprises (PME) jouent un rôle fondamental dans le processus de développement économique et social. Par la souplesse de leurs structures, leur capacité à s'adapter aux pressions multiformes de l'environnement économique, leur disposition à assurer une intégration économique et le développement des régions, les PME sont au centre des politiques industrielles et des préoccupations politiques des États soucieux de préserver et de développer l'emploi. Les PME s'érigent, aujourd'hui, en acteurs majeurs de la sphère industrielle des pays développés à l'instar des pays de l'Union européenne. Le cas de l'Italie est fort éloquent en ce sens que les petites entreprises participent à 80% et 60% dans la création des emplois et de la valeur ajoutée respectivement. Il faut dire également qu'en dépit de leurs atouts, les PME privées algériennes présentent aujourd'hui des structures économiques, financières et organisationnelles fragiles laissant suggérer que les efforts de promotion de la PME entrepris par l'État, depuis le début des années 90, n'ont pas abouti à un décollage significatif de ces entreprises en Algérie. Une des hypothèses formulées pour expliquer cette léthargie de la PME algérienne que celle-ci n'a pas bénéficié d'un environnement institutionnel adéquat susceptible de soutenir son déploiement et sa modernisation.