Pas de répit pour les éditions Alpha, une maison qui n'est pas âgée (moins de six ans), mais qui tente d'enrichir à chaque fois son patrimoine éditorial. Dernière opération en date : “ C'est l'été, lisez !”, un avis, une suggestion lancée par ces éditions entre le 15 juillet et le 15 septembre pour inciter les gens à prendre le livre comme “ compagnon ” pour la durée de l'été. “Un compagnon ” léger bien sûr et pas cher qui serait entre les mains de tous aussi bien dans leur chaumière qu'à la plage. Pour ce rendez-vous qui s'est d'ailleurs bouclé il y a à peine une semaine, Alpha avait fait d'intéressants rabais sur sa série de romans et de poésie “digest et légère.” réduisant ainsi les prix de 10 à 40%. Juste après ce coup promotionnel, les mêmes éditions viennent de publier deux nouveaux romans à savoir Ils avaient le soleil pour tout regard, de Abdelkader Ferchiche, et Les grandes boulimies de Abdelhalim Azouz.Du nouveau donc chez ces éditions qui n'ont pas attendu le grand rendez-vous livresque du “Salon international du livre d'Alger ”, (SILA) devant se dérouler entre le 27 et le 05 octobre prochain pour monter ces nouveautés. Même s'il n'y a pas de rentrée littéraire chez nous, considérons que les sorties livresques du mois de septembre en sont une. Abdelkader Ferchiche, journaliste et prolifique écrivain qui vit depuis des années en France, paraphe ici sa septième œuvre. Parmi les ouvrages que cet auteur a publié, on peut citer entre autres, L'an 2000, c'était donc ça ! ”, “Montélimar, la vie quotidienne au XIXe siècle” (2004), “L'innocence fertile” (1997), ….Roman historique par excellence, “ Ils avaient le soleil pour tout regard” se déroule à quelques mois seulement du déclenchement du premier feu, préliminaire pour la révolution de 54 qui a duré sept ans. Même si le livre, Ils avaient le soleil pour tout regard revient sur des événements largement traités à travers d'autres ouvrages, il n'en demeure pas moins que celui-ci offre un regard original et neuf sur la première grande vague d'émigration en France, celle des années 1950. Principalement dans la ville de Montélimar où, sans emploi, sans logement et sans nourriture, ils errent lamentablement. Le roman fait revivre cette page d'histoire à travers les yeux d'un jeune trentenaire, instruit et ancien soldat de l'armée d'Afrique. Quand à Abdelhalim Azouz, il revient cette fois ci encore avec “Les Grandes Boulimies” qui avait raflé l'an dernier le prix Apulée. Absolument drôle, ce roman truffé tout de même de caricatures et d'allégories passe au crible une société de consommation, de bouffe et de “vacherie”. “ Vacherie ” ou traduction littérale d'un jargon populaire qui nomme les “ bedainés”, les êtres gras de tête et de corps, les Baggara, les vendeurs de vaches qui sentent le foin et l'argent. Ces nouveaux riches aux appétits voraces, faisant la pluie et le beau temps dans un système où le nerf de la guerre est l'argent. Un livre qui promet ! Parallèlement à ces ouvrages purement littéraires, les éditions Alpha prévoient de publier dans les prochains jours deux autres ouvrages, en langue arabe, dans le domaine de l'économie. Il s'agit de “Tadbir El Mouassassat” (La conception des entreprises, techniques et stratégies) de Mohamed Massen, et “Al Islam ou âlam Al Aâmal” (L'islam et le monde des affaires) signé El Hachemi Siagh. Ouvrages qui pourront certainement servir aux étudiants et aux chercheurs qui ont repris à peine le chemin de leur laboratoire.