La connaissance a toujours joué un rôle déterminant dans le processus de croissance économique des pays. Penser à l'après-pétrole est une question incontournable pour l'Algérie, et ainsi passer du matériel à l'immatériel, selon M. Bouzidi, coordinateur du comité ad-hoc EFC. A cet effet, un workshop a été ouvert hier par le président du Conseil national économique et social M. Mohamed Seghir Babes au Palais des Nations au Club des pins, sur le thème "économie fondée sur la connaissance", avec la participation des représentants de différents ministères et des experts de la Banque mondiale. M. Mohamed Seghir Babes dans son intervention lors de l'ouverture du symposium a indiqué que l'objectif principal de la rencontre est de doter notre pays d'un système d'évaluation des politiques publiques fiable et qui répond aux standards internationaux. Par ailleurs, l'instance consultative du pays a rappelé que le symposium est décliné en 5 sessions essentielles : La première est "EFC, capital humain ", la 2e session est dédié à "EFC, innovation ", la troisième a pour titre "EFC,NTIC ", la 4e "EFC, et territoire ", et enfin " EFC et culture ". En outre, le Cnes tente de convaincre les pouvoirs politiques pour adopter l'EFC dans les stratégies à venir qui doivent être orientées, selon les experts de cet organisme, vers la diversification de l'économie nationale ou bien l'après- pétrole, la répartition équitable des richesses. Le spécialiste de la Banque mondiale, M. Jean Eric Aubert, a estimé que l'Algérie a tous les moyens financiers et humains pour aller à l'économie fondée sur la connaissance. Pour le représentant de la BM, il y a une volonté pour faire avancer les changes de la part des pouvoirs publics algériens. Une nouvelle forme de développement économique se met en place avec la "révolution du savoir" résultant d'une croissance rapide des nouvelles technologies de l'information et de l'intensification des échanges internationaux. Cette révolution offre aux pays de la zone Mena selon M. Aubert, des opportunités nouvelles en termes de croissance et d'emplois, qu'ils doivent saisir pour mieux se placer dans l'économie mondiale. Cependant, on assiste à une accélération, avec la transformation des systèmes techniques au niveau mondial, le développement des nouvelles techniques de l'information et de la communication et une informatisation poussée des activités de production. Quant à l'Algérie, le ministre des TIC, Bensalah a indiqué lors de son allocution que l'Algérie enregistre un retard considérable dans l'usage des techniques de l'information et de la communication. Ce retard est selon le ministre, aux disfonctionnements et le problème de management. En outre Bensalah a souligné que la stratégie E-Algérie 2012 entrera en application à partir du mois de novembre prochain. La stratégie du ministre s'articule sur l'accélération de l'usage de TIC. il est important également de souligner que le projet Ousratic n'a pas connu le développement attendu (50 000 pcs), le réseau à haut débit ADSL est en faible croissance (40.000 lignes Adsl), aussi le décroissement de fournisseurs d'accès actif à l'Internet de 76 à 25 %. Le ministre a aussi expliqué ceci par la faible demande. Enfin, un statut particulier pour les ingénieurs est en cours d'élaboration. S'agissant de la question du financement de ce projet pour entrer dans l'EFC le ministre a annoncé que son département compte sur le budget de l'Etat et les opérateurs privé.