1.019 morsures animales, dont 71 % provenant de chiens errants, ont été enregistrées entre 2000 et 2008 dans la wilaya de Jijel d'où le caractère "primordial et indispensable" de leur abattage, a indiqué dimanche le chef du service de prévention de la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Intervenant lors d'une journée d'étude organisée à l'école de formation paramédicale dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la rage (28 septembre), le même responsable a précisé que durant la même période un seul cas de rage mortel a été enregistré, coûtant en 2007 la vie à un jeune enfant de la commune de Kaous, griffé par un chien. Cette journée d'étude,qui a regroupé des médecins généralistes, des vétérinaires, des responsables des services agricoles et forestiers, des représentants de la gendarmerie nationale et des bureaux d'hygiène communaux ainsi que des élus, a été essentiellement consacrée à l'information et à la sensibilisation à propos de la rage, aux mesures nécessaires à prendre dans le cadre de la lutte contre cette grave maladie et à l'éducation sanitaire de masse dans le cadre de la prévention. Des participants ont rappelé qu'il n'existe en Algérie qu'une seule fourrière canine, située à El Harrach, et souhaité leur généralisation dans les wilayas pour une lutte plus efficace contre la rage. Dans une déclaration liminaire, le Dr. Mohamed Lounis, de la direction de la santé, a notamment insisté sur les mesures préventives devant être prises au niveau des communes pour lutter contre cette maladie. "Il faut agir en amont", a notamment indiqué ce médecin à l'adresse de l'assistance. Des recommandations pratiques devaient être adoptées à l'issue des travaux de cette rencontre scientifique qui s'est également penchée sur la situation épidémiologique de la rage et sur les vecteurs de contamination et de transmission de l'animal à l'homme. La wilaya de Jijel est dotée, rappelle-t-on, d'un comité ad-hoc des zoonoses qui regroupe des représentants de plusieurs institutions publiques, dont la conservation des forêts, les secteurs de l'agriculture et de la santé, ainsi que la gendarmerie nationale.