En moins de dix ans, le président Abdelaziz Bouteflika a imprimé une nouvelle dynamique à un pays empêtré, avant son arrivée au pouvoir, dans d'inextricables problèmes. Son "secret" : prendre les problèmes un à un et établir des priorités pour les résoudre, en associant aux solutions le maximum d'acteurs nationaux. Cette déclaration émane du mensuel Afrique Asie dans sa dernière livraison du mois d'octobre, consacrée au terrorisme en Algérie. "Les activités terroristes en Algérie n'ont pas cessé de régresser depuis huit ans avec l'élection du président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir", a constaté le mensuel "Afrique Asie". "Il suffit de constater que la vie quotidienne est revenue à la normale et que les Algériens, qui vivaient naguère dans la psychose de l'attentat, terrés dans leurs maisons ou leurs quartiers, vaquent désormais en toute tranquillité à leurs occupations, voyagent et vont à la plage", écrit le mensuel dans un article intitulé "La réconciliation, un choix irréversible". "Afrique Asie" est revenu sur les derniers attentats perpétrés dans des villes du pays et estime que ces attaques "n'ont aucune conséquence sur la stratégie gouvernementale consistant à mettre les terroristes hors d'état de nuire. Ces attaques étaient surtout destinées à la consommation médiatique", relève-t-il. "Si le terrorisme recule c'est que l'Etat a mis les moyens pour le faire refluer", écrit le mensuel qui précise que "le déploiement de milliers d'agents des forces de l'ordre, les ratissages incessants de l'armée dans les montagnes et les forêts denses, la forte présence de la gendarmerie dans les campagnes et les zones rurales n'ont laissé aucun répit aux terroristes". Pour "Afrique Asie", "si les terroristes ont perdu l'initiative du terrain" c'est que "la lutte antiterroriste a gagné en qualité". "Les groupes de soutien logistique sur lesquels s'appuyaient les terroristes ont été démantelés les uns après les autres dans une discrétion qui en dit long sur l'efficacité acquise". Après avoir évoqué l'action efficace des imams et des spécialistes de l'action psychologique en direction des jeunes recrues capturés en "leur proposant comme projet de vie autre chose qu'une mort peu glorieuse au service d'une cause perdue", le mensuel souligne que "pour les Algériens qui ont voté massivement la Charte de la réconciliation nationale, cette politique doit être poursuivie". "La paix qui s'est installée ces dernières années est, à leurs yeux, d'une inestimable valeur quoi qu'en disent ses détracteurs", estime "Afrique Asie", qui souligne que "le débat politique algérien a pris sur ce terrain une tournure consensuelle pour appuyer les efforts du président de la République et lui permettre de mener à bien sa politique". "En faisant le choix de la réconciliation nationale, l'Algérie voulait donner aux "égarés de l'Islam" une seconde chance de s'amender et de réintégrer la communauté nationale. "Le pari est une réussite", écrit encore "Afrique Asie".