C'est sur les ondes la Chaîne III de la Radio nationale, que s'est exprimée la porte-parole du Parti des travailleurs algériens, M. Louisa Hanoun. Selon elle, "la privatisation est une atteinte à la pratique syndicale. C'est une liquidation déguisée". Evoquant la loi sur l'eau et celle sur les hydrocarbures, déjà votées à l'APN, la première responsable du PT a soutenu que "celles-ci ne sortent pas du Coran, mais il faut qu'elles soient gelées". Pour Louisa Hanoun, qui "dit démocratie participative et bonne gouvernance dans le cadre du développement durable, dit dénationalisation, déréglementation et privatisations généralisées". C'est pour cela que M. Louisa Hanoune veut que les accords soient gelés et qu'ils soient rediscutés d'une façon à garantir la protection à tous les secteurs, c'est-à-dire protéger plus de 100 000 postes d'emplois en Algérie. Mme Louisa Hanoune estime que le centre d'intérêt entre l'Union européenne et l'Etat sont les mêmes : le pétrole. Elle n'a pas manqué de dénoncer les privatisations tous azimuts. "Quelle est cette logique d'offrir sur un plateau d'argent nos richesses aux multinationales", s'est-elle interrogée. Selon la porte-parole du Parti de travailleurs, toutes les institutions financières, comme le FMI, le BM, ont profité du malheur des Algériens, car au lieu de les aider, ces institutions leur ont imposé des ajustements structurels amers. Nous vivons un désastre économique puisque le pays a vu la fermeture de 1500 industries et plus de 26 000 emplois perdus. Sur ce plan, M. Hanoune demande à ce qu'il y ait une sorte de renforcement de notre marche en concurrençant les produits étrangers. Concernant le procès Khalifa, Louisa Hanoune déclare que ce procès est le procès des réformes économiques, car il faut dire comment cette décompensation a pu se mettre en place, pourquoi et comment de tels individus ont pu s'accaparer des sommes aussi colossales. A son avis, il faut qu'il y ait des clarifications sur ce qui s'est réellement passé dans cette affaire. Afin de sortir de la crise économique, il faut aussi qu'il y ait une réhabilitation de nos secteurs pour préserver les biens publics.