La loi de finances 2010 pourrait constituer un tournant historique pour l'économie de l'Algérie. C'est du moins la conviction profonde de Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). Invitée de l'émission «En toute franchise» de la Chaîne III de la radio nationale, la secrétaire générale a tenu à réaffirmer son entière satisfaction des orientations générales de la loi de finances 2010. «Les mesures apportées par le projet de la loi de Finances 2010 constituent le prolongement des dispositions courageuses contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 qui était en réalité une réorientation totale de l'économie nationale», a souligné Mme Hanoune dans l'émission «En toute franchise» sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Cependant, Mme Hanoune a estimé que ces futures mesures restent «insuffisantes» et ont besoin d'être appuyées par d'autres décisions complémentaires, notamment dans le domaine de l'emploi. «60 000 postes d'emploi prévus est une bonne chose, mais ce n'est pas suffisant», a estimé Mme Hanoune qui a plaidé en faveur de la création d'un nombre d'emplois «plus élevé» dans le secteur de la fonction publique. Sur un plan politique, le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, prévu en décembre 2009, auquel le PT ne participera pas, Mme Hanoune a fait savoir que son parti a été sollicité par d'autres formations politiques pour des alliances, ajoutant que les négociations sont «en cours». La responsable du PT n'a pas manqué de saluer à cette occasion la position prise par le gouvernement algérien «qui a fait preuve de fermeté à l'encontre des investisseurs qui profitent sans apporter grand-chose à l'économie nationale». «Aujourd'hui, il faut aller plus loin avec ce genre d'investisseurs car c'est une question d'intérêt national», a-t-elle dit. Evoquant le volet social, la porte-parole du PT a réaffirmé que la révision du SNMG ne doit pas se limiter à 3 000 DA d'augmentation qui constitue selon elle une hausse «insensée» vu la conjoncture actuelle. G. H.