Plus qu'une vingtaine de jours et la Safex renouera avec son rendez-vous annuel, particulièrement attendu, le Salon international du livre d'Alger, (SILA) qui en est à sa treizième édition.Les organisateurs qui ont pratiquement tout finalisé ont prévu un large espace pour les cafés littéraires qui sont passés au double cette année. Pas moins d'une quarantaine de cafés littéraires animés par des intellectuels et des hommes de lettres d'ici et d'ailleurs alimenteront ce rendez-vous qui s'ouvre le 27 octobre prochain pour se clôturer le 05 du mois de novembre au palais des expositions des Pins Maritimes. Comme chaque année, cette manifestation où le livre sera dans tous ses états est placée sous le haut patronage du président de la République. “Raconte-moi un livre ” sera le thème générique du 13ème SILA dédié littéralement à la jeunesse et à l'enfant. Le paquet sera mis lors de cette édition où il y aura une forte participation nationale avec plus d'une quarantaine d'éditeurs et presque autant d'étrangers qui viendront représenter leurs maisons respectives. Organisé par l'Anep, de concert avec le Syndicat national des éditeurs du livre(Snel) et de l'Association des libraires algériens (Aslia), cette édition misera surtout sur le volet animation, une option cette année qui sera confiée à une kyrielle de personnalités du monde littéraire dont Pascal Boniface directeur de l'Institut international des relations stratégiques(Iris) à Paris, un habitué du rendez-vous, de Alain Gresh, rédacteur en chef du prestigieux mensuel français Le Monde Diplomatique, de Youcef Seddik, Ahmed Djaber… et tant d'autres noms mondialement connus. Nous l'avons déjà annoncé lors de nos précédentes éditions, le 13e Salon international du livre connaît cette fois- ci des nouveautés en terme de trophées. Certains jeunes écrivains connus ou pas connus, auront à bénéficier de pas moins de sept prix instaurés cette année par le comité d'organisation pour motiver la production littéraire. Ces prix littéraires seront la fierté de cette fête du livre décernés aux lauréats du meilleur roman, meilleur beau livre, meilleur texte en Tamazight, meilleur livre pour enfant dans la langue arabe ou française. Ces trophées qu'ils soient symboliques ou matériels permettront de consacrer une œuvre et bien entendu un écrivain qui, grâce à cette reconnaissance pourra sans doute davantage produire. Parmi les membres du jury de ce “ petit concours ” il y a Ameziane Ferhani, journaliste animateur de la page hebdomadaire Arts et Lettres à El Watan, Ahmed Mennour, essayiste et nouvelliste émérite, Noureddine Kessam, directeur de l'Ecole des Beaux-arts, Amina Bekkat et d'autres encore, ont été choisis pour composer le Jury, lequel, sera présidé par l'ancien ministre de la Culture Lamine Bechichi. Pour ne pas faillir à sa tradition, le salon prévoit pleins d'hommages à l'égard de grandes figures de la scène nationale et internationale. Pour la plupart, ces hommages sont posthumes. Il s'agit entre autres d'un hommage pour feus Aimé Césaire et Mahmoud Darwich, récemment disparus, la poétesse et militante Anna Grecki, Mohamed Boudia, l'homme de théâtre algérien assassiné par le Mossad. D'autre part et s'agissant du volet proprement éditorial, il faut noter que de grands noms de la littérature universelle, du monde des arts et des sciences, qui s'intéressent particulièrement au jeune public, seront présents au SILA pour signer leurs ouvrages, donner des conférences, participer à des débats et animer des ateliers. Ce rendez-vous qui se professionnalise de plus en plus a drainé l'an dernier plus de 300.000 visiteurs, ce qui place ce salon parmi les tous premiers salons littéraires au monde en termes d'affluence. Le SILA est comme chaque année un formidable thermomètre qui mesure nos rapports à la chose livresque.