En prévision de la séance de réponses du ministre des Finances aux députés, qui devra se tenir aujourd'hui au niveau de la chambre basse du Parlement, le bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN) s'est réuni lundi sous la présidence de M. Abdelaziz Ziari, président de l'APN, pour examiner les amendements introduits dans le projet de loi de finances pour l'année 2009. Selon un communiqué de l'institution parlementaire, 82 amendements, sur 92 introduits, ont été retenus, car réunissant les conditions de forme, et ont été soumis à la commission des finances et du budget. Le ministre, auquel incombe la mission de répondre aux préoccupations des députés, aura fort à faire pour essayer de convaincre des députés, notamment sur l'impact de la crise financière mondiale sur l'économie nationale. En effet, malgré ses déclarations rassurantes et celles du chef du gouvernement, la crainte vis-à-vis de cette crise financière mondiale et ses répercussions sur l'Algérie a constitué un point important dans les interventions des chefs de groupes parlementaires qui ont souligné, dans la nuit du samedi, "la nécessité de prendre des mesures efficaces pour préserver l'économie nationale des conséquences de la crise". Lors des débats autour du projet de loi de finances pour l'année 2009, l'essentiel des interventions a tourné autour du fait que l'Algérie, dont l'économie est basée essentiellement sur l'exportation des hydrocarbures, "n'est pas à l'abri" de cette crise mondiale. Les députés ont exigé, par ailleurs, du gouvernement de prévoir, dans le cadre de cette loi de finances, un "dispositif" capable de protéger l'économie nationale des effets néfastes de la crise financière que connaît le monde. "Nous exigeons du gouvernement de nous fournir des informations sur les conséquences de la crise financière mondiale sur l'économie nationale", ont-ils insisté. Saisissant l'occasion du débat sur le projet de loi de finances 2009, les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont demandé davantage de rigueur dans la gestion des dépenses publiques, appelant à leur rationalisation et à la lutte contre la dilapidation des deniers publics. Chômage, pauvreté, harraga, pouvoir d'achat, manque de prise en charge des populations locales, autant de doléances exprimées par les uns et les autres. Le projet de loi de finances 2009 n'a, pour rappel, apporté aucune taxe nouvelle, cependant, la question de la nouvelle taxe sur les véhicules, contenue dans la LFC 2008, a été fortement discutée lors des débats autour du budget pour 2009. Une grande majorité des intervenants a rejeté cette taxe, demandant son retrait. Des députés appartenant à toutes les formations politiques siégeant ont souscrit, sous différents angles, pour amender, changer le fond ou la forme des contenus des articles de la loi. Les choses se préciseront, aujourd'hui lors de la réponse du ministre des Finances aux préoccupations soulevées durant les quatre jours de débat général du projet. A signaler que le texte de loi sera présenté au vote le jeudi 23 du mois courant.