Le Chef du gouvernement y effectuera une visite de travail sur invitation de son homologue français, M.Jean-Pierre Raffarin. L'occasion devrait profiter aux deux parties, française et algérienne, d'une part, pour vérifier si la dynamique induite dans le processus de réchauffement des relations algéro-françaises à la suite de la rencontre Chirac-Bouteflika le 17 juin 2000 ne s'est pas refroidie, et d'autre part profiter de l'occasion offerte en renforçant qualitativement les voies et moyens nécessaires pour soutenir cette dynamique. Les observateurs à tous les niveaux sont unanimes à dire que la visite de Abdelaziz Bouteflika en France a «ouvert des perspectives nouvelles aux relations entre les deux pays». Une dynamique réelle régit désormais, les rapports entre l'Algérie et la France et comme «à quelque chose malheur est bon», la visite du président Jacques Chirac à Alger lors des «tragiques inondations de novembre 2002» a été considérée des deux côtés de la Méditerranée comme une occasion propice à l'Etat français «d'afficher sa bonne volonté (...) en se décidant à aller plus en avant dans ses relations avec l'Algérie». Lors de la tragédie de Bab El-Oued, la France décida sur-le-champ d'octroyer la «somme de 25 millions d'euros pour la reconstruction des quartiers sinistrés d'Alger» et Chirac, par sa présence, ne manqua pas de traduire la solidarité du peuple français à l'égard des sinistrés. Les deux chefs d'Etat se sont rencontrés deux fois de suite en tête à tête. Puis, une troisième fois, lors de la rencontre entre le président français et 13 chefs d'Etat africains pour débattre du développement et du partenariat le 8 février 2002 à Paris, et enfin, une quatrième fois, lors du sommet de la francophonie qui s'est tenu à Beyrouth au mois d'octobre dernier. Entre-temps, d'autres visiteurs français de haut rang comme Jean-Pierre Chevènement et Jean-Claude Gayssot, pour ne citer que ces deux personnalités, ont séjourné à Alger au mois de janvier et février 2002, sans parler de M.Vauzelle en sa qualité de président de la région Provence Alpes Côte-d'Azur (PACA), en février 2002 et de M.Philippe Séguin, député et ancien président de l'Assemblée nationale française en mars 2002. Toutes ces personnalités ont été reçues par le Chef du gouvernement, M.Ali Benflis. Il y a eu, par ailleurs, M. Français Loos, ministre délégué au Commerce extérieur dans le «cadre de sa participation au Forum d'entreprises algéro-français, qui a été reçu par le Président de la République.» La dernière en date des personnalités françaises qui a visité notre pays, fut M.Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères, les 16 et 17 décembre 2002. Du côté algérien, la réciproque fut également vraie, puisque Abdelkader Bensalah, alors président de l'APN, a, de son côté, effectué un voyage en France pour délivrer un message du Président de la République au président Chirac. De même, Abdelaziz Belkhadem, notre ministre des Affaires étrangères, qui séjourna, lui aussi, au mois de juillet en France. Enfin, il y a eu M.Ghallamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, qui s'est rendu à Paris en octobre 2002. La dynamique induite par les deux chefs d'Etat, algérien et français, dans les relations des deux pays, ne s'est, fort heureusement, pas limitée exclusivement à encourager les voyages d'Etat ou de travail des ministres et des responsables politiques des deux nations. On sait, en revanche, que d'appréciables résultats sont attendus. Par exemple des visites officielles comme celle que devra effectuer Jacques Chirac en Algérie au mois de mars 2003. Visite qui sera précédée par celle de M.Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et par celle de Mme Michèle Alliot Marie, ministre français de la Défense. La redynamisation des relations entre les deux pays a eu également pour conséquence d'ouvrir des dossiers de coopération dont certains seront défendus par la délégation que conduira Ali Benflis les 16 et 17 janvier prochains à Paris. Cela dit, il n'en reste pas moins que le renforcement de la coopération algéro-française a permis aux deux pays, tout en veillant réciproquement à protéger leurs intérêts mutuels, de travailler pour un avenir meilleur pour leurs peuples respectifs.