Les grands projets lancés dans les différents secteurs a nécessité la mobilisation des entreprises étrangères qui se sont engagées dans leur réalisation dans les délais. Mais force est de constater que cette option n'est pas du goût des entrepreneurs algériens qui trouvent que les clauses des contrats ne sont jamais respectées. En premier, ils dénoncent par la voix du Président de l'Union générales des entrepreneurs algériens, l'exclusion dont font objet les travailleurs algériens. Abdelmadjid Dennouni, invité de la radio chaîne III, a affirmé que le secteur du BTPH se plaint de la situation actuelle. Il estime inadmissible les recrutements en masse des travailleurs étrangers au détriment de la main-d'œuvre locale d'autant précise-il que ces " entreprises étrangères sont de droit algérien ". Il est donc impératif, dira Abdelmadjid Dennouni, " de faire respecter la législation algérienne ". Les textes, sont pourtant clairs notamment en ce qui concerne la délivrance des permis de travail. " Cette clause est bafouée et n'est jamais appliquée car la main d'œuvre algérienne ne trouve pas place dans les chantiers confiés aux entreprises étrangères ". Plus grave encore, selon le président de l'Ugea " les travailleurs étrangers auxquels font appel ces entreprises ne sont pas qualifiés ". La formation, un des axes principaux des contrats n'est pas aussi respecte car rare sont les entreprises qui dispensent une formation aux travailleurs algériens. Le hic est que ce même volet est " respecté à la lettre dans d'autres pays africains " confie encore Abdelmadjid Dennouni. Pour lui donc, il est nécessaire de mettre " des garde-fous et un contrôle rigoureux notamment fiscal car le trésor public subit des pertes ". Dans ce contexte, il déclare que le permis de travail réservé exclusivement aux cadres ayant une expérience est délivré aux autres catégories. La législation algérienne stipule pourtant que " 15% seulement de la main-d'œuvre doit être étrangère et le reste est local " a précisé Abdelmadjid Dennouni. Les entrepreneurs algériens montent au créneau par rapport également aux facilités accordées aux étrangers au niveau de l'Andi alors que les locaux n'en bénéficient pas. Le président de l'Ugea appelle ainsi, à établir un " bilan de tout ce qui a été entrepris ". Enfin, pour lui le nombre d'étrangers travaillant dans des chantiers algériens est très important car il avoisine " 13.000 employés qui sont recrutés dans toutes les professions même les chauffeurs " a-t-il affirmé. Le président de l'Ugea estime en tout cas que l'entreprise algérienne dans le Btph est en mesure actuellement de réaliser des projets de grande envergure au vu de la mise à niveau opérée.