Début janvier a été l'occasion de l'évaluation des bilans de l'exercice 2006. Généralement, le signe du solde de la balance des paiements devrait rendre compte de la santé de notre économie. Mais, le fait qu'elle soit excédentaire n'implique pas hélas la bonne santé, car c'est le poste hydrocarbures qui confère le caractère positif à la balance, c'est-à-dire que le résultat positif ne traduit pas le dynamisme de l'économie. Par contre, la prise en compte séparée des différends postes nous renseigne sur certaines insuffisances. Le niveau de satisfaction des besoins alimentaires, par nos moyens propres, indique qu'en ce domaine précis il n'y a point de progrès. On parle depuis les années 70 de l'autosuffisance alimentaire au sein des institutions, mais non seulement nous en sommes encore très loin, mais en plus, l'écart s'aggrave entre les importations en la matière et les exportations. 3,68 milliards de dollars pour les importations alimentaires, pour seulement 66 millions de dollars d'exportations. Et pourtant, la préoccupation alimentaire ne date pas d'aujourd'hui. Une direction d'étude et recherche en sécurité alimentaire avait même été mise en place depuis 10 années à l'INESG. Diverses études ont été initiées par différentes institutions, mais il semble que la tendance à l'accroissement des importations des produits alimentaires n'a pu être infléchie, alors qu'il avait toujours été estimé que c'est en ce domaine particulier que peut se préserver la souveraineté nationale. Qu'en serait-il si les cours des hydrocarbures revenaient à des niveaux incompatible avec nos aspirations à satisfaire en produits alimentaires des populations en terme de quantité et de qualité nutritive ?