Le sujet récurrent de la sécurité alimentaire continue de s'imposer dans les débats et de marquer l'actualité nationale. C'est dans ce sillage que cette semaine, les interrogations sur les défis qui guettent l'économie nationale dans ce domaine sont remises au goût du jour, à la faveur de l'annonce faite par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural concernant les nouvelles mesures prévues dans le cadre de la nouvelle politique pour le renouveau rural et agricole. En effet, après les mesures concernant la redéfinition des paramètres de gestion du foncier agricole, des exploitations et du statut des exploitants agricoles, les regards sont braqués désormais sur les différents dispositifs de soutien à l'agriculture et aussi les modalités régissant l'accès au crédit pour les agriculteurs. Dans ce registre, le ministre de tutelle, Rachid Benaïssa, a fait état, la semaine dernière, de la décision de son département d'aller vers de nouvelles formules d'incitation et d'appui aux agriculteurs. La semaine dernière, lors de la réunion qui a regroupé les cadres du secteur de l'agriculture, le membre du gouvernement a fait l'annonce de nouvelles mesures concernant l'allégement des procédures d'octroi des crédits pour les agriculteurs, ainsi que de la révision des systèmes régissant les subventions des opérateurs de ce secteur, à leur tête, ceux intervenant dans la filière lait.Les mesures d'appui en question ont été réitérées par Rachid Benaïssa lors de son déplacement dans la wilaya de Sétif en fin de semaine. Ainsi, en ce qui concerne l'allégement des procédures d'accès au crédit, il est question de réduire les multiples démarches administratives, à un simple engagement signé par le président de l'APC de résidence de l'agriculteur sollicitant un prêt bancaire. A cet égard, les agriculteurs demeurent attentifs quant à la procédure de mise en application de ces nouvelles directives. Cependant, d'aucuns se demandent si les élus aux collectivités locales parviendront, tout de même, à gérer comme il se doit des dossiers relevant d'un secteur aussi névralgique que stratégique comme celui de l'agriculture. Pour ce qui est de la filière lait, les opérateurs concernés sont appelés à se regrouper au lieu de continuer à évoluer en rangs dispersés. Il sera question, donc, de trouver des formules adéquates pour regrouper et les éleveurs, les collecteurs et aussi les transformateurs du lait afin de leur permettre de se rencontrer en permanence et de travailler en étroite collaboration. C'est là l'ultime solution pour cerner les différents problèmes qui caractérisent encore cette filière agricole et aussi pour envisager des solutions de sauvetage qui devront toucher l'ensemble des maillons de la chaîne. Pour ce faire, le recours au système des coopératives agricoles spécialisées, ou de filières, est la solution idoine que semble envisager les opérateurs du secteur de l'agriculture. En tout cas, l'heure actuelle, les débats parmi les éleveurs et les transformateurs du lait demeurent focalisés sur les subventions accordées par le ministère de tutelle et que le gouvernement semble vouloir revoir à la hausse.