Dans un monde marqué par les inégalités, l'Afrique est à nouveau préoccupée par d'importants thèmes : les technologies de l'information et de la communication, les questions de paix, de sécurité et de développement. Des défis et des perspectives sont inscrits à l'ordre du jour du 14e Sommet de l'Union africaine qui se tient à Addis Abeba, et ce au moment où le continent continue d'être déchiré par des conflits un peu partout. Une perte de temps récurrente qui retarde les solutions et les principes concrets sur lesquels l'Afrique tient à se " fonder ", les aspirations des peuples et les actions à entreprendre pour faire de la région une partie du monde meilleur. Au moment où les Africains doivent collaborer ensemble sur les enjeux d'économie et de sécurité, les situations de crise et de conflits sur le continent sont toujours sources de division. Et on en est en permanence réduit à gérer des "querelles" récurrentes et dont les conséquences négatives sont connues. C'est dire qu'à un tel degré d'instabilité, l'Afrique est condamnée à s'adapter à la mondialisation de l'économie, et compte tenu de cette profonde intégration économique, les difficultés et les possibilités mondiales appellent à une réaction africaine engagée et une action commune afin de positionner cette force de capacité à des fins économiques, sécuritaires et de prospérité. En effet, les conflits violents enregistrés çà et là en Afrique sont en train de détruire les structures de production, occasionnant ainsi la diminution de la richesse nationale, les pertes d'emplois et l'affaiblissement des relations bilatérales entre Etats et, par conséquent, la détérioration des conditions de vie des populations. Le fort taux d'inflation, une croissance faible et l'augmentation du phénomène du chômage expliquent à eux seuls la faiblesse et le retard économique de l'Afrique. C'est dire, dans ce cadre, que la perception de l'Union africaine devrait aller au-delà de ce "cliché" habituel des grandes "messes" et autres rencontres improductives pour s'attaquer sur le terrain dans plusieurs domaines précis, en particulier celui du développement, et de prendre des mesures pour renforcer la paix et la sécurité, préalables à un développement harmonieux de chaque pays en particulier et tout le continent en général. Les liens géographiques et de voisinage, qui rassemblent les Africains, doivent, dans ces moments difficiles, être plus forts pour faire face aux défis, qu'ils soient économiques, technologiques, sociaux ou politiques. Il y va de l'avenir des peuples africains au regard de l'ampleur des problèmes et des besoins fondamentaux de développement et de sécurité.