La 22ème édition du très ancien festival cinématographiques de Carthage, s'est ouvert hier avec le “ Chaos ”, dernier né de Youssef Chahine, disparu en juillet dernier et à qui ce rendez-vous compte rendre hommage aux côtés de ses confères tout aussi disparus, le Tunisien Ahmed Attia et le Sénégalais, Sembéne Osmane.Pas moins de 23 longs métrages dont “ Mascarade ” de l'Algérien Lyès Salem - qui a raflé plusieurs prix internationaux en plus d'une sélection aux oscars du meilleur film étranger- et de 9 courts métrages seront en lice pour le Tanit d'Or, la plus haute distinction de cette manifestation versée dans le cinéma d'auteur, arabo-africain. Parmi ces films, il y aura entre autres, 3 longs métrages tunisiens à savoir “L'autre moitié du ciel ” de Kalthoum Bornaz, “Un si beau voyage ” de Khaled Ghorbel et “ Khamsa ” de Kamel Dridi. Concernant la compétition films vidéo, 35 longs et courts métrages ont été sélectionnés de 15 pays dont 5 pays africains, alors que dans la section court métrage sont prévus entre autre “ La traversée ” de Nadia Touijer, “Lazhar ” de Bahri Ben Yahmed et “Les beaux jours ” de Myriem Riveil. Au total, cinquante-quatre films sont en compétition jusqu'au 1er novembre pour le premier prix, doté de 20.000 dollars, et qui fait référence au nom d'une déesse carthaginoise. Cette édition a octroyé une place de choix pour l'Algérie avec une rétrospective du cinéma algérien ainsi qu'un honneur à l'écrivain Yasmina Khadra à qui on a endossé la casquette de présidant du jury. En marge de cette participation au jury long métrage, l'écrivain algérien qui a lancé la semaine dernière un coup de gueule aux institutions françaises qui n'ont pas porté son nouveau né “ Ce que le jour doit à la nuit ” (2008, Julliard et Sédia), sur la liste des prix littéraires ”, dédicacera ce dernier. Yasmina Khadra sera assisté par plusieurs autres personnalités de la culture comme le tunisien, Nouri Bouzid, le réalisateur nigérien Rahmatou Keita, le musicien sénégalais Ismaël Lo, la comédienne française Emmanuelle Béart, l'acteur égyptien Ezaat Al-Alayli et la directrice du Musée du cinéma d'Amsterdam, Sandra Den Hammer. En plus de l'hommage réservé au cinéma algérien, de gros plans seront offerts aux cinémas palestinien et turc. Des cinéastes français, Jean-Claude Carrière et Jacques Fieschi animeront des “ leçons de cinéma ”, un atelier de projet permettra à des cinéastes d'obtenir des aides à la production et un colloque réfléchira aux nouvelles technologies dans le cinéma. Deux autres congrès auront lieu en marge de cette manifestation: le congrès de la fédération africaine des critiques cinématographiques et celui de la fédération panafricaine des cinéastes. Un atelier de projets sera organisé sur “producers network ” où un jury international devra choisir 3 projets de films parmi 10 candidats afin d'obtenir des bourses pour la finalisation de leur projet. Dans la section “cinéma du monde”, le comité d'organisation a sélectionné plusieurs films de 18 pays qui vont être projetés pour la première fois en Tunisie dont “Entre les murs ” (Palme d'or de Cannes 2008) et le dernier de Woody Allen “Vicky Cristina barcelona ” en outre des films de Corée, de Chine, de Hong Kong et d'Iran. La nouveauté pour cette nouvelle session consiste en la consécration d'une section pour enfants comportant quatre films parmi lesquels deux films tunisiens: “Viva carthago 2” et “Ryeh ”. Les JCC qui constituent un rendez-vous incontournable pour les cinéastes africains en général et les maghrébins en particuliers sont l'une des plus importantes tribunes où les cinéastes se rencontrent pour placer les œuvres, projeter de les monter, de les exporter, de coopérer et de discuter autour des lacunes du 7e art en général.